République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 22 janvier 2004 à 17h
55e législature - 3e année - 4e session - 16e séance
RD 519
Le président. Nous avons reçu une lettre de notre collègue, Hubert Dethurens, nous informant de sa décision de démissionner de son mandat de député avec effet à l'issue de notre séance de 17h. Je prie Mme la secrétaire de bien vouloir lire ce courrier. (Applaudissements à la fin de la lecture du courrier 1741.)
Le président. Merci, Madame la secrétaire. Il est pris acte de cette démission. La parole est à M. Patrick Schmied.
M. Patrick Schmied (PDC). Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, c'est bien à regret que je me trouve aujourd'hui à faire l'hommage de mon camarade député, Hubert Dethurens.
Une fois de plus, il a suffi, en passant, d'un changement professionnel pour qu'un député doive jetter l'éponge. A chaque fois qu'une démission de ce genre survient, on se demande qui sera le prochain. Et pourtant il l'a aimé, Hubert, ce mandat de député ! Sa lettre, qui en a touché plus d'un dans ce parlement, je le sais, en témoigne.
Entré sans coup férir au Grand Conseil en 1997, élu du premier coup, Hubert a été réélu sans peine en 2001. Il a siégé dans les commissions de l'aménagement, des transports, des visiteurs, de l'énergie et des pétitions. Il a d'ailleurs présidé ces deux dernières, les commissions de l'énergie et des pétitions.
En ma qualité de président, puis de député, j'ai eu l'occasion d'observer Hubert, bien entendu dans son action politique uniquement, et voici ce que j'ai cru percevoir: outre son naturel, à la fois jovial et sérieux, Hubert se distingue par un esprit farouchement indépendant - on a d'ailleurs pu le comprendre dans sa lettre - allié quand même à un souci d'aller au fond des choses, et même d'aller voir derrière les choses... Comme l'inspecteur Colombo, Hubert, c'est celui qui vient avec la petite question inattendue qui instille un doute salutaire dans les certitudes trop vite établies.
Dans son action politique, en particulier sur les sujets qui le touchent, Hubert est très déterminé, mais en même temps très ouvert en bon centriste qu'il est. C'est pour toutes ces raisons qu'il va nous manquer, même si son départ nous vaut le plaisir d'accueillir parmi nous Nelly Guichard.
Au nom du groupe PDC et, je n'en doute pas, de l'ensemble du Grand Conseil, je souhaite «bon vent» au maire de Laconnex, et je me console en pensant qu'au moins il ne met pas un terme à sa carrière de vigneron, étant lui-même d'un excellent millésime - d'autant plus que c'est le même que le mien, je le dis.
Merci, Hubert, et sache que tu seras toujours le bienvenu parmi nous ! ( Applaudissements.)
Le président. Il est pris acte de la démission de M. Hubert Dethurens.
M. Hubert Dethurens a été élu, comme vous l'avez rappelé tout à l'heure, en 1997 et en 2001, et siège donc dans notre parlement depuis près de sept ans. Il a été président de la commission des pétitions en 2000-2001, et président de la commission de l'énergie et des Services industriels en 2002-2003. Nous le remercions de son activité parlementaire et, également, pour la courtoisie et la gentillesse qu'il manifestait envers tous.
Hubert, tu as dit dans ta lettre que tu nous aimais presque tous, et je crois ne pas trop me tromper si je dis que nous t'aimions presque tous au sein de ce parlement !
Nous formulons nos voeux les meilleurs pour la suite de tes activités. Je ne peux pas conclure sans faire allusion à ce que tu as exprimé dans ta lettre et je me permets de te dire: à bientôt peut-être !
(M. Pascal Pétroz descend de l'estrade et remet à M Hubert Dethurens le traditionnel stylo souvenir.)