République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 18 décembre 2003 à 17h
55e législature - 3e année - 3e session - 10e séance
IU 1524
M. Georges Letellier (UDC). Mon interpellation urgente s'adresse à Mme Micheline Spoerri. Dans son édition du 2 décembre de cette année, le «Dauphiné Libéré» nous apprend que vous avez rencontré le préfet de Haute-Savoie à Annecy, afin de parler des problèmes d'immigration en provenance de Suisse. C'est un scoop.
Pourriez-vous nous donner des explications sur cette inattendue, mais bienvenue, immigration ?
Selon le préfet de Haute-Savoie, 899 arrêtés de reconduite à la frontière ont été prononcés. De quelle frontière s'agit-il ?
S'il s'agit de la frontière suisse, où sont passés nos visiteurs ?
Dans le même article, on apprend que trois passeurs ont été identifiés par la police française. Les avez-vous interceptés ?
Du fait que les révélations du «Dauphiné Libéré» vous interpellent directement, nous aimerions que vous nous précisiez votre position, car nous sommes en droit de savoir ce qui se passe.
Mme Micheline Spoerri, conseillère d'Etat. Monsieur le député, en effet, j'ai rencontré M. Carenco récemment. Je tiens à souligner qu'il s'agit d'une suite de collaboration, et, en particulier, de développer celle que nous entretenons dans le cadre du CCPD, le commissariat commun actuellement établi sur le tarmac de Cointrin.
L'essentiel de notre discussion a porté sur les problèmes rencontrés par nos amis et voisins français, problèmes dont les principes, en tout cas, ne sont pas différents de ceux que nous rencontrons, sauf que les pays de provenance de l'immigration - si j'ose dire - ne sont pas les mêmes pour la France et pour la Suisse.
Par conséquent, nous avons l'intention d'accroître notre collaboration à travers la frontière. En particulier, nous aimerions faire en sorte que les renforts aux frontières soient parfaitement complémentaires et, pour une meilleure efficacité, que les points de frontière de notre canton soient gardés, par complémentarité, par la Suisse ou par la France. Je veux dire que si une équipe française est en place, alors une équipe suisse ira ailleurs. C'est une question de complémentarité des travaux.
Enfin, je peux vous confirmer que l'essentiel de la discussion, pour l'instant, a porté sur les sanctions que nous entendons prendre conjointement, entre la France et la Suisse, vis-à-vis des passeurs.
Cette interpellation urgente est close.