République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 4 décembre 2003 à 17h
55e législature - 3e année - 2e session - 5e séance
IU 1514
M. Christian Brunier (S). Mon interpellation urgente concerne M. Robert Cramer, pas en tant que patron du gouvernement mais en tant que patron de l'Office des transports et de la circulation. L'arrêt du bus 27 le plus proche de la douane de l'Autoroute Blanche ne se trouve actuellement que d'un côté de la route. Etant donné que l'autre côté est très habité, un nombre assez important de personnes s'amusent à traverser la route.
Si vous connaissez les lieux, vous savez que les voitures circulent en nombre et à une vitesse relativement élevée sur ce que l'on appelle une route, mais qui est, à vrai dire, une semi-autoroute, quasiment une autoroute.
Les autorités communales ont demandé à l'OTC de trouver une solution. Elle en a proposé une magnifique: faire un passage piétons. Or, comme je l'ai dit tout à l'heure, en se rendant sur les lieux on comprend vite qu'un passage piétons à cet endroit serait une hérésie, et que ce ne n'est en tout cas pas une solution.
J'aimerais savoir si le département prévoit soit d'encourager les transports publics à installer un arrêt de l'autre côté de la route, soit carrément de participer, avec la commune, au financement ou au cofinancement d'une passerelle qui assurerait la sécurité des piétons et, bien sûr, celle de nombreux jeunes qui traversent la route de manière très dangereuse.
M. Robert Cramer, président du Conseil d'Etat. Ces questions de localisation d'arrêts de bus ou de passages des routes semblent toujours extrêmement simples quand on est dans la position de celui qui passe dans le quartier ou de celui qui habite sur les lieux et qui a quelques idées précises sur ce que l'on devrait faire. Mais, lorsqu'on étudie ces idées de façon plus approfondie, on s'aperçoit que la solution qui s'imposait à première vue occasionne, parfois, bien plus de difficultés qu'elle ne présente d'avantages. C'est donc dire que ce n'est ni dans l'intervalle de quelques minutes ni même au bout d'une journée que je serais capable de vous répondre.
La réponse que je vous donne aujourd'hui est celle que j'aurais pu vous donner demain: j'ai bien entendu votre demande et je vais donc demander aux services de l'administration d'étudier attentivement votre première proposition en coordination avec les TPG, car le déplacement d'un arrêt de bus se fait avec les TPG.
Quant à votre seconde proposition, je demanderai qu'on l'examine également. Mais je dois vous avouer d'emblée mon scepticisme dans la mesure où l'expérience montre que les passerelles sont rarement empruntées par les piétons, car elles représentent, en elles-mêmes, une forme de détour, et que, généralement, les piétons préfèrent rester au niveau de la chaussée. Nous examinerons aussi cette suggestion, mais il me semble que la première est plus intéressante. C'est peut-être la raison pour laquelle vous l'avez distinguée dans votre interpellation en la mettant en évidence.
Cette interpellation urgente est close.