République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 14 novembre 2003 à 17h
55e législature - 3e année - 1re session - 3e séance
IU 1505
M. Christian Bavarel (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse au Conseil d'Etat et a pour thème les squatters de Haro. Tout le monde se rappelle que les personnes qui ont squatté l'usine Haro à Vernier sont celles qui habitaient les villas à Saint-Jean. Lorsqu'un projet de logement a été prévu, ces personnes ont quitté ce lieu pour l'usine Haro, d'où elles ont été expulsées. On a vu la nouvelle politique du Procureur général et l'on ne reviendra pas sur cette problématique.
Aujourd'hui, ces personnes, dont une partie seulement vit en roulotte, se retrouvent à la rue, sans solution. Nous sommes face à des gens qui tentent de vivre à Genève en suivant des modes de vie différents et qui essaient d'autres solutions, par exemple une vie en communauté. Je pense qu'il y a encore de la place à Genève pour des personnes avec d'autres règles de vie, plus collectives, qu'elles n'imposent pas aux autres.
Ma question s'adresse au Conseil d'Etat. Je désire savoir si, à l'heure actuelle, ces personnes ont tenté de trouver un accord avec les offices des poursuites et des faillites pour un bail en ce qui concerne l'usine Haro ou d'autres lieux. Entrevoyez-vous des perspectives et, dans l'affirmative, lesquelles ?
M. Laurent Moutinot, président du Conseil d'Etat. Monsieur le député, mardi 11 novembre, j'ai rencontré les squatters d'Haro. A cette occasion, j'ai proposé à ceux et à celles qui risquent d'être à la rue, surtout en cette saison, que l'office cantonal du logement applique les dispositions permettant de loger en urgence des personnes sans toit. Je n'ai reçu aucune réponse à ce sujet.
Il est vrai - et c'est le sens de votre interpellation - qu'elles recherchent un autre mode de logement que celui que je suis en mesure de leur proposer, mais, comme vous le savez, je n'ai aucun site, aucun emplacement qui corresponde à leurs souhaits, loin s'en faut ! Vous savez qu'ils étaient sur l'esplanade devant mon département. Or ils sont partis hier ou avant-hier - je ne sais où - et, depuis lors, je n'ai pas de nouvelles.
Cette interpellation urgente est close.