République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 13 novembre 2003 à 17h
55e législature - 3e année - 1re session - 1re séance
E 1219
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, avant de donner la parole pour la présentation de la ou des candidatures, je tiens à rappeler aux journalistes et aux photographes qu'ils sont priés, au moment de la procédure de vote, de quitter la salle, afin de ne pas photographier ou filmer les bulletins.
Monsieur Patrick Schmied, vous avez la parole.
M. Patrick Schmied (PDC). Le groupe démocrate-chrétien a l'honneur et le très vif plaisir de proposer à la présidence du Grand Conseil la candidature de M. le député Pascal Pétroz, actuellement premier vice-président. C'est un honneur pour notre parti, puisqu'à l'heure où beaucoup se demandent à quoi servent les partis il convient de rappeler qu'une de leurs fonctions principales est bien de fournir à notre système politique les personnalités de qualité qui sont vitales à sa survie.
Et franchement, avec Pascal, nous sommes fiers de notre contribution... Jugez plutôt ! (Le président agite la cloche.)A 32 ans, celui qui sera - si vous le voulez bien, Mesdames et Messieurs les députés - le plus jeune président de l'histoire de ce Grand Conseil, a déjà derrière lui un parcours, tant professionnel que politique, impressionnant.
Professionnellement, il a rapidement gravi les échelons de sa carrière juridique, puisqu'il est associé depuis cinq ans dans une étude d'autant plus prestigieuse qu'on y trouve une ancienne présidente du Grand Conseil, Mme Sayegh. Et, d'ailleurs, en passant, j'imagine que les sergents recruteurs des partis vont s'intéresser sérieusement à cette étude...
En politique, Pascal a connu une carrière tout aussi rapide et brillante au sein des jeunes démocrates-chrétiens, du PDC de la Ville de Genève et de celui de Thônex, puis au sein de ce Conseil, où il a été élu en 2001. Au Grand Conseil, où il a tout de suite été dans le coup, Pascal participe avec énergie, efficacité et bonne humeur aux travaux des commissions judiciaire, législative, de contrôle de gestion et du logement. Il a également présidé la commission de grâce.
Nous sommes convaincus que Pascal Pétroz, grâce à son expérience politique, sa rapidité d'esprit et sa finesse, saura mener au mieux les débats de ce Conseil.
Le musicien qu'il est saura accorder nos instruments souvent dissonants et le footballeur qu'il est saura faire de ce Grand Conseil une équipe qui gagne pour le plus grand bien des Genevois, et c'est bien ce qui compte, n'est-ce pas ?
Pour toutes ces bonnes raisons, nous vous prions, Mesdames et Messieurs les députés, d'élire Pascal Pétroz président de notre assemblée. (Applaudissements.)
Mme Michèle Künzler (Ve). Au nom des Verts, je tiens à dire que nous acceptons la candidature de M. Pétroz pour le poste de président de ce parlement.
Nous pensons qu'il est très important de respecter un tournus, et cela fait très longtemps que les PDC n'ont pas eu de président - plus de sept ans. Le Bureau est le lieu de la gestion de nos débats et il ne doit pas être le lieu partisan. C'est dans cette salle que les débats doivent avoir lieu, et c'est au Bureau de les organiser. Et pour qu'il puisse le faire au mieux, il faut que les tâches soient réparties justement et qu'un tournus soit fait, pour que chacun se sente intégré.
Nous soutiendrons M. Pétroz. (Applaudissements.)
M. Alain Charbonnier (S). Lorsque l'Alternative, composée des Verts, de l'Alliance de gauche et des socialistes, a obtenu la majorité dans ce Conseil, en 1997, elle a rompu avec la pratique de l'Entente. Afin de respecter les forces politiques en présence, elle avait décidé à l'époque d'instaurer un tournus d'alternance gauche/Entente pour la présidence de notre Conseil et, également, dans nos commissions, lors de la 54e législature. Ainsi, les libéraux, l'Alliance de gauche, les radicaux et les socialistes ont eu successivement leur place au perchoir.
Lors de son succès électoral de 2001, l'Entente, malgré une courte majorité sur l'Alternative, s'est octroyée trois présidences, n'en laissant qu'une seule aux forces de gauche sur les quatre ans de cette 55e législature. Nous avons déploré cette manière d'envisager l'équité...
Toutefois nous ne comptons pas remettre en question le choix de la majorité, et le groupe socialiste soutiendra le candidat du parti démocrate-chrétien, le jeune député Pascal Pétroz. (Applaudissements.)
M. Rémy Pagani (AdG). Comme il se doit et dans l'alternance, en considérant que lorsque nous étions majoritaires nous avons strictement respecté les engagements que nous avions pris, nous soutiendrons aussi la candidature de M. Pétroz. (Applaudissements.)
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous allons maintenant procéder au vote. Je prie messieurs les huissiers de bien vouloir distribuer les bulletins de vote et je remercie les photographes et les journalistes de sortir un petit moment. (Les journalistes quittent la salle du Grand Conseil et les députés remplissent leur bulletin de vote.)
Mesdames et Messieurs les députés, je vous prie d'être à votre place pour pouvoir mettre les bulletins dans l'urne quand les huissiers passent.
Chacun d'entre vous a-t-il voté ? Puisque tel est le cas, je prie les huissiers de bien vouloir récolter les bulletins.
Je prie les scrutateurs, lorsqu'ils auront voté, de se rendre à la salle Nicolas-Bogueret pour procéder au dépouillement. Le scrutin sera dépouillé sous la présidence de notre premier secrétaire, M. Jean-Claude Dessuet.
Je déclare le scrutin clos. Nous reprendrons nos travaux dans quelques minutes.
La séance est suspendue à 17h55.
La séance est reprise à 18h05.
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, je vous prie de bien vouloir reprendre vos places. Je vais vous donner le résultat des votes.
Résultats de l'élection à la présidence du Grand Conseil:
Bulletins distribués : 98
Bulletins retrouvés : 98
Bulletins blancs : 7
Bulletins nuls : 2
Bulletins valables : 89
Majorité absolue : 45
M. Pascal Pétroz est élu par 89 suffrages. (Vifs applaudissements pendant que Mme Stéphanie Ruegsegger lui offre des fleurs et l'embrasse.)
Le président. L'ordre du jour appelle maintenant, après les félicitations bien méritées à notre nouveau président, deux petits discours, et nous commençons par le discours du président sortant.