République et canton de Genève

Grand Conseil

E 1220
Election d'une ou d'un 1er vice-président du Grand Conseil

M. David Hiler (Ve). J'ai le très grand plaisir et l'honneur de présenter à vos suffrages la candidature de M. Antonio Hodgers.

M. Antonio Hodgers est arrivé à Genève, comme tant d'autres, dans des circonstances dramatiques. Sa mère est en effet venue en Suisse comme requérante d'asile, suite aux événements qui ont eu lieu en Argentine - vous les connaissez - son père ayant été porté disparu lors de ces événements. Et ce droit d'asile, ils l'ont obtenu.

M. Hodgers a donc suivi sa scolarité dans la commune de Meyrin et il s'est facilement intégré. Il s'est tout de suite passionné pour la politique, la nôtre: la démocratie. Il a siégé au Parlement des jeunes de la commune de Meyrin, et c'est là, en somme, qu'il a commencé à développer deux projets qui lui tiennent particulièrement à coeur. Il en a réalisé un: «les Noctambus», avec plusieurs de ses amis. L'autre: le droit de vote au niveau communal, pour les étrangers de notre canton résidant en Suisse depuis un certain nombre d'années, a obtenu un remarquable 48%, mais il faudra lutter encore.

M. Antonio Hodgers est jeune. Il est entré dans ce parlement du premier coup, à 21 ans. Il a été réélu avec une grande facilité lors des dernières élections, et, au Conseil national, il a été jusqu'à souffler la deuxième place à notre présidente aimée, Mme Sylvia Leuenberger.

M. Antonio Hodgers est un homme de coeur, un homme de conviction. Vous le savez, c'est aussi un homme intelligent, et c'est par dessus tout un homme qui, en tout temps, recherche le dialogue. C'est une qualité extrêmement importante par les temps qui courent.

M. Antonio Hodgers a donc toutes les compétences pour ce poste. Il est, parmi nous, celui qui connaît le mieux le règlement du Grand Conseil: il a en effet siégé deux ans au Bureau et a participé au grand toilettage qui s'était fait à la fin de la dernière législature. Il est, en somme, notre expert en la matière. Et j'ai remarqué à quelques reprises qu'il a même pu rappeler très gentiment à l'ordre notre ami Bernard Lescaze sur l'une ou l'autre de ses inattentions concernant un point du règlement.

C'est donc confiants que nous présentons cette candidature. J'aimerais pouvoir m'arrêter là, mais je ne le peux pas, évidemment, au vu de ce que nous avons pu lire dans la presse ou voir à la télévision. Un ou deux faits doivent véritablement être portés à la connaissance du public.

Depuis plusieurs mois, des députés du groupe libéral font le tour - non pas des popotes, parce que nous ne sommes pas franchement leurs potes - des bancs de l'Alternative pour trouver une présidence de rechange, en disant qu'ils ne veulent pas d'Antonio... N'importe qui d'autre, mais pas Antonio Hodgers ! Ce message nous a été transmis et plusieurs d'entre nous - les Verts - ont été approchés pour le remplacer. Eh bien, Mesdames et Messieurs les députés, en dehors de considérations de loyauté, il n'était pas question que nous entrions en matière, tout simplement parce que c'est une démarche absurde ! Tout ce qu'a fait Antonio Hodgers, c'est ce que nous avons décidé qu'il fallait faire ! Nous avons effectivement pensé qu'à l'occasion du G8 nous devions, en tant que parti politique, nous associer à cette manifestation pour montrer aux puissants de ce monde que la population est consciente - très consciente, même - de la gravité de la situation au niveau mondial, tant sur le plan humain que sur le plan environnemental.

Nous avons décidé, pour notre part, qu'il fallait nous cantonner à manifester dans la plus stricte non-violence et que nous n'entendions pas que le Collectif d'organisation en fasse autrement... Nous avons du reste fait une conférence de presse, et c'est M. Antonio Hodgers qui a pris la parole pour présenter une charte de la non-violence. Et le Collectif d'organisation a bel et bien choisi cette ligne directrice ! Nous avons également, et toujours avec M. Antonio Hodgers, tenu à essayer, dans toute la mesure du possible, de négocier le parcours et les modalités de cette manifestation avec la police et de rester en contact suivi avec le chef de la police - et c'est ce qu'a fait entre autres M. Antonio Hodgers - pour tenter de limiter l'action de ceux dont on pouvait penser qu'ils seraient au rendez-vous effectivement, ceux qui sont appelés les casseurs, les Black Blocks, comme vous voulez... Moi, je les appelle les «petites frappes aux cagoules» !

Voilà l'action de M. Hodgers. Elle a été très claire tout au long de cette affaire: pouvoir exprimer un message politique avec des dizaines de milliers de personnes, et c'est ce que nous avons fait autant que faire se peut dans la mesure des moyens à notre disposition.

A cette manifestation - que d'aucuns lui reprochent d'avoir appelée - figuraient tout de même, la présidente du parti socialiste - elle l'a signalé lors d'un débat télévisé - Christiane Brunner et le citoyen Robert Cramer, vieux grenadier... (Exclamations.)...actuel vice-président du Conseil d'Etat et futur président du Conseil d'Etat... En tout cas, nous le lui souhaitons !

Alors, Mesdames et Messieurs les députés, je dois quand même dire que tous les bruits qui ont circulé sur l'attitude ambiguë qu'aurait eue M. Hodgers - le chef de la police intérimaire, aujourd'hui chef de la gendarmerie, le démentirait à coup sûr - sont de pures calomnies, et le procédé est indigne !

En reprochant à ceux qui ont voulu cette manifestation pacifique les errements d'autres personnes, on cherche à les criminaliser - nous, l'Alternative, les syndicats de ce canton ! C'est eux que vous giflez en attaquant systématiquement, de façon personnelle M. Hodgers !

On a parlé respect... Bien, Monsieur le président du Grand Conseil, on va voir s'il y a du respect ! En tout cas, ce qui s'est passé, ce qui s'est dit, sans parler des insinuations qui ont été faites à son sujet, ne méritent pas notre respect ! Nous vous demandons donc d'en revenir à des procédés corrects, de ne pas chercher des boucs émissaires et de voter la candidature de M. Antonio Hodgers. (Vifs applaudissements.)

M. Mark Muller (L). Comme vous le savez l'enjeu de ce vote, c'est la présidence de l'an prochain...

La présidence du Grand Conseil est un poste extrêmement important; il a une valeur symbolique et est doté d'un large pouvoir de représentation de notre République: le président du Grand Conseil est le premier citoyen de la République.

Pour cette raison, si l'on peut admettre qu'un tournus entre les partis soit appliqué pour assumer cette haute fonction, l'automatisme n'est pour autant pas de rigueur dans l'élection du candidat présenté par le parti dont c'est le tour. Notre assemblée n'est pas une chambre d'enregistrement: nous avons un droit de regard quant à la personnalité de notre président, et nous entendons exercer ce droit de regard.

Je voudrais tout de suite clarifier un point: notre intention n'a jamais été - nous, groupe libéral - de contester la présidence du Grand Conseil à un député de l'Alternative ou à un député des Verts. Comme M. Hiler l'a dit à l'instant avec raison, nous avons effectivement entrepris des démarches pour que le parti des Verts ait la sagesse de présenter un candidat plus rassembleur. Vous ne l'avez pas souhaité: nous le regrettons ! Nous avons même envisagé ce soir de présenter la candidature d'un député des Verts - démarche peut-être iconoclaste - mais nous y avons renoncé pour des raisons de procédure.

Ce n'est donc pas pour des raisons partisanes que le groupe libéral n'appuiera pas la candidature des Verts. Ce n'est pas non plus en raison de la jeunesse du candidat: la preuve, nous avons élu tout à l'heure à la présidence, celui que la «Tribune de Genève» a appelé un «gamin». Je souhaite d'ailleurs féliciter le nouveau président, au nom du groupe libéral.

En revanche, pour nous, le président du Grand Conseil et, plus particulièrement, le candidat à la future présidence doit remplir un certain nombre de conditions au premier rang desquelles nous plaçons celle d'être soutenu, si ce n'est par l'ensemble de la députation, du moins par une majorité, et celle de ne pas faire l'objet d'une polémique ou d'une forte opposition. C'est ce que j'appellerais la «condition d'adhésion»: c'est la reconnaissance que ses pairs manifestent au futur président du Grand Conseil en lui donnant leur voix.

M. Hodgers, dont je respecte beaucoup le militantisme et les opinions, ne remplit pas ces conditions, Mesdames et Messieurs les députés.

Pour quelles raisons ?

Je ne souhaite pas ici faire de réquisitoire à l'encontre de M. Hodgers. En revanche, je crois que cette question - celle des raisons de notre opposition - mérite une réponse. Et, M. Hodgers, avec tout le respect que je lui dois, mérite une réponse, que je vais lui donner.

Pour le groupe libéral, M. Hodgers symbolise la contestation anti-G8 qui a ravagé Genève au mois de juin dernier... (Exclamations.)M. Hodgers y a joué un rôle que nous considérons être un rôle ambigu en collaborant avec les milieux anti-mondialisation et en appelant à manifester massivement.

Après ce qui s'est passé, les Genevois ne comprendraient pas que nous portions M. Hodgers à la présidence de notre Grand Conseil dans un an; une fonction, qui, je le rappelle, est celle du premier citoyen du canton.

Deux autres incidents méritent d'être mentionnés. Ils concernent plus directement le fonctionnement de notre Grand Conseil. Nous, députés, y avons été sensibles. La population ne les a peut-être pas perçus, mais, je le répète, nous - les députés - nous les avons vécus. C'est tout d'abord ce que nous appelons «l'épisode du micro» - dont je vous passe les détails - introduit sans autorisation dans notre enceinte, et les explications pour le moins alambiquées qui ont suivi cet incident. C'est aussi le déploiement du drapeau Paceou Peacedans notre enceinte: c'est un comportement que nous ne pouvons pas accepter ! (Exclamations.)

Mesdames et Messieurs les députés, ces comportements dénotent un certain manque de respect envers notre institution et son auteur, à nos yeux, ne peut pas briguer la présidence du Grand Conseil.

En lieu et place, nous allons présenter un autre candidat - en l'occurrence, une candidate - parce que nous ne pouvons pas, d'un côté, prétendre ne pas vouloir le candidat des Verts à la présidence et, de l'autre, ne pas présenter notre propre candidat. Nous devons être cohérents et aller au bout de notre logique.

C'est pourquoi, Mesdames et Messieurs, au nom du groupe libéral, mais aussi au nom du groupe radical et de l'ensemble de l'Entente, je vous soumets la candidature de Mme Marie-Françoise de Tassigny, députée du parti radical. Mme  Marie-Françoise de Tassigny a 56 ans. Elle est mère de famille nombreuse - on peut le dire - puisqu'elle a cinq enfants. Vous la connaissez bien...

Le président. Monsieur le député, excusez-moi, je vous interromps ! M. Ueli Leuenberger, s'il vous plaît, baissez votre pancarte. Merci, c'est gentil. Merci infiniment. Poursuivez, Monsieur le député !

M. Mark Muller. Merci, Monsieur le président ! Mme de Tassigny est entrée dans notre Grand Conseil en 1995. Elle a été réélue deux fois: en 1997 et en 2001. Elle a été membre de plusieurs commissions du Grand Conseil, elle en a présidé également plusieurs, mais je crois qu'on la connaît surtout comme étant «Mme petite enfance». Son parcours professionnel, de crèches en jardins d'enfants, le prouve. Elle est aujourd'hui, et depuis 1988, déléguée à la petite enfance de la Ville de Genève.

C'est avec chaleur que je la recommande à vos suffrages. (Applaudissements de l'Entente et de l'UDC et huées à la tribune.)

M. Gilbert Catelain (UDC). Le groupe UDC, contrairement à l'Entente et à l'Alliance de gauche, n'est lié par aucune règle non écrite ou coutume de ce parlement...

Je fais observer au passage que ce parlement reste prisonnier de certains paradigmes et qu'il souhaite conserver les postes de président et de premier vice-président, sans tenir compte du poids électoral du nouveau groupe parlementaire qu'est l'UDC...

Sur le fond, le groupe UDC n'est pas disposé à ce que le représentant d'un groupe, qui ne dénonce pas des actes terroristes... (Exclamations.)...puisse accéder à la plus haute charge de ce Conseil !

C'est dans cet esprit que notre groupe a envisagé de présenter une candidature qui est l'antithèse de celle de M. Hodgers en la personne de M. Iselin. (Rires.)L'annonce de la candidature de l'Entente et sa volonté de rompre avec une coutume qui n'a plus lieu d'être nous a amenés à renoncer à nos propres intérêts au profit de l'intérêt général de ce parlement et de ce canton.

Le groupe UDC ne présentera donc pas de candidature à ce poste de premier vice-président, et il soutiendra la candidature de l'Entente en la personne de Mme de Tassigny.

Et puis, nous regretterions de nous priver pendant un an, voire deux, des prises de parole de M. Hodgers, à l'égard duquel je n'ai personnellement aucun reproche à formuler. (Applaudissements.)

M. Souhail Mouhanna (AdG). La droite se couvre ce soir de ridicule, avec les interventions que certains de ses représentants viennent de faire...

J'aimerais dire un certain nombre de choses. La première, c'est que, contrairement à ce qui a été dit par M. Muller, M. Hodgers n'est pas le représentant des manifestants anti-G8; il n'en est pas le symbole: il est un militant parmi beaucoup d'autres.

Le symbole des manifestants anti-G8, ce sont ces millions d'hommes et de femmes qui se battent sur tous les continents contre l'injustice, la précarité, l'oppression imposée par les grands casseurs de ce monde - certains d'entre eux étaient réunis à Evian... Ce sont ceux-là les vrais casseurs, qui sont les maîtres à penser de certains membres de la droite qui viennent nous donner des leçons aujourd'hui ici ! (Applaudissements.)

Quant aux petits casseurs, qui sont le prétexte de cette prise de position de la droite, ils sont les alliés objectifs de ceux qui essayent de nous donner des leçons...

Je voudrais quand même dire aux représentants de la droite, qui semblent aujourd'hui s'être soumis - on verra tout à l'heure jusqu'à quel point... - à la frange la plus arrogante, la plus antisociale et la plus antidémocratique de la droite, et ce quel que soit le résultat qui sera obtenu par M. Hodgers, que le mouvement anti-G8, anti-oppression, anti-injustice - appelé mouvement Altermondialiste - qui se bat un peu partout, ne sera nullement freiné ! Sa montée en puissance ne sera pas freinée par vos prises de position !

Vous avez essayé d'étouffer la démocratie et les intérêts de ce Grand Conseil, en supprimant le droit aux interpellations urgentes, la préconsultation, etc., et, maintenant, vous voulez imposer un régime d'exception ! Vous voulez choisir vous-mêmes les représentants de vos adversaires: vous êtes en train de vous couvrir de ridicule ! Une fois de plus, vous êtes en train de vous ridiculiser ! Et moins Antonio Hodgers aura de voix et plus la droite sera ridicule !

Nous ferons, nous, en sorte que cette droite - il y a va de la crédibilité de notre Grand Conseil - soit la moins ridicule possible, et nous voterons pour Antonio Hodgers ! (Applaudissements.)

M. Alain Charbonnier (S). Comme je l'ai déjà dit lors de la présentation de notre président maintenant en place, le groupe socialiste soutient et défend le principe du tournus à la présidence de notre Grand Conseil. Au sein de l'Alternative, après l'Alliance de gauche en 1998/99 et notre parti en 2000/2001, les Verts ont, pour la première fois, l'occasion d'accéder à la présidence en 2004/2005, pour la dernière année de cette législature.

L'Entente et aussi l'UDC ont décidé de rompre ce tournus en présentant une candidate de leurs partis à cette première vice-présidence: nous en sommes scandalisés ! L'Entente avance comme argument que le candidat Vert, Antonio Hodgers, ne serait pas digne d'accéder à la charge de président l'année prochaine...

Nous sommes ici cent députés élus par le peuple, qui nous a donné sa confiance. Aucun d'entre nous ne peut se permettre de juger de la dignité d'un député ici présent, et surtout pas M. Catelain, qui, en utilisant le terme «terroriste» au sujet de M. Hodgers, me rappelle certains envahisseurs qui parlaient ainsi des résistants !

Les reproches faits à notre collègue reposent sur des allégations qui n'ont porté aucune atteinte au bon fonctionnement de notre Conseil ni, surtout, à celui de notre République. Antonio Hodgers siège depuis 1997 dans cette enceinte, et son activité au sein du parlement n'a été que l'exemple, que ce soit en commission ou en plénière, d'un député respectant l'institution aussi bien que tout un chacun. De plus, il a siégé au Bureau, où son engagement a été reconnu et apprécié.

Elu à 21 ans en 1997, reconduit en 2001, il vient de terminer deuxième de la liste des Verts au Conseil national, le 19 octobre dernier. Le peuple se serait trompé pour la troisième fois sur la dignité d'Antonio Hodgers ! Nous vous laissons, Mesdames et Messieurs de la majorité, seuls juges de vos actes ! En fait, je ne crois pas que vous vous estimiez au-dessus du choix du souverain sur la dignité de l'un des nôtres, et j'en conclus que c'est peut-être le principe même du tournus à la présidence que vous désirez, en fait, remettre en question. C'est certainement par contagion fédérale que vous souhaitez changer notre fonctionnement...

Nous ne pouvons alors avoir que de la considération pour notre collègue, Pierre Kunz, qui a au moins pour lui la franchise de ses paroles... En effet, selon lui, la majorité, UDC comprise, de ce parlement devrait assumer toutes les charges des présidences au Grand Conseil et aussi dans les commissions.

La leçon des élections fédérales n'a décidément pas été retenue ! L'Entente, à Genève, se met à genou devant l'UDC, afin de lui offrir, dans un avenir proche, la présidence de ce Grand Conseil. Les membres du groupe des Verts ont choisi leur candidat en leur sein, et les groupes AdG et socialiste soutiennent ce choix qui n'appartient qu'aux Verts. Ils affirment ainsi leur exigence du respect du tournus à la présidence du Grand Conseil de Genève. (Applaudissements.)

Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous allons maintenant procéder au vote. Je prie les huissiers de bien vouloir distribuer les bulletins de vote. Je rappelle que, durant toute la procédure de vote, les journalistes sont priés de ne pas filmer.

(Les huissiers récoltent les bulletins de vote.)Je déclare le scrutin clos. Je prie les scrutateurs de bien vouloir se réunir à la salle Nicolas-Bogueret pour le dépouillement, et je suspends la séance quelques minutes.

La séance est suspendue à 18h55.

La séance est reprise à 19h05.

Le président. Mesdames et Messieurs les députés, je vais vous donner le résultat des votes.

Résultats de l'élection à la première vice-présidence du Grand Conseil:

Bulletins distribués : 97

Bulletins retrouvés : 97

Bulletins blancs : 3

Bulletin nul : 1

Bulletins valables : 93

Majorité absolue : 47

Mme Marie-Françoise de Tassigny est élue par 50 suffrages. (Applaudissements.)

M. Antonio Hodgers obtient 43 suffrages.

(A l'annonce des résultats, l'Alternative quitte la salle.)