République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 19 septembre 2003 à 17h10
55e législature - 2e année - 11e session - 69e séance
IU 1468
M. Charles Beer, conseiller d'Etat. Monsieur Iselin, en tout premier lieu, je dirai que votre interpellation soulève le cas d'un film particulièrement intéressant dans la mesure où il traite du génie génétique et qu'il représente en grande partie un thriller parlementaire sur la lutte entre les partisans et les adversaires de l'utilisation du génie génétique dans l'alimentation. La qualité de ce film vous amène à considérer - vous le dites: «si vos renseignements sont bons» - que cela n'a pas conduit les différentes commissions de l'instruction publique à diffuser ce film aux jeunes...
Monsieur Iselin, malgré tout le respect que je vous dois, je suis obligé de vous dire que vos renseignements ne sont pas bons... Pour la simple et bonne raison que si le département de l'instruction publique a effectivement renoncé à rendre ce film obligatoire - comme c'est le cas pratiquement pour tous les films, et je vous rappelle que de nombreux films sont à la disposition des enseignants, comme «Mémoire de la frontière», dont nous avons largement débattu - il a tout de même fait l'objet d'une promotion très importante auprès des enseignants.
Cent cinquante d'entre eux ont finalement vu ce film et reçu les dossiers pédagogiques y relatifs.
Cela a conduit le département à prendre deux mesures.
Premièrement, le département de l'instruction publique participe à raison de 5 F sur les billets pris par les élèves qui vont voir ce film, et un dossier pédagogique l'accompagne. Il est clair, en effet, que les élèves ne peuvent pas débarquer devant un tel film sans préparation - du reste, vous évoquez vous-même la difficulté du suisse-allemand. Cette démarche est facultative, et l'élève qui décide de s'y rendre fait l'objet d'une préparation de la part du corps enseignant.
Deuxièmement, ce film fait partie des propositions d'animation 2003-2004 qui ont été remises à l'ensemble des directeurs et directrices de nos établissements. C'est dire que ce film est largement soutenu par le département de l'instruction publique, et je m'en félicite.
Cette interpellation urgente est close.