République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 18 septembre 2003 à 17h
55e législature - 2e année - 11e session - 66e séance
IU 1466
M. Carlo Lamprecht, conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, le problème que vous venez d'évoquer ne nous échappe pas, à savoir que Genève a connu, entre 1998 et 2001, l'augmentation du nombre d'emplois la plus forte de Suisse, alors que dans certaines villes de ce pays, le nombre d'emplois a décru. On se retrouve aujourd'hui face à des emplois nouveaux, face à des emplois à haute valeur ajoutée, et il est bien sûr navrant de constater que, bien que nous ayons encore 14 000 personnes au chômage, lorsque les entreprises font appel à des conditions tripartites, nous n'arrivons pas forcément à trouver sur le marché local la main-d'oeuvre exigée par les entreprises.
En ce qui concerne les permis de travail, ce ne sont pas les accords bilatéraux - et nous avons rendu publique une étude effectuée sur la question - qui ont provoqué une augmentation des personnes venues de l'étranger pour occuper un emploi chez nous. C'est tout simplement le développement économique que, fort heureusement, nous avons connu de 1998 à 2001, qui a causé l'augmentation du nombre de permis, d'autant plus que nous n'avons pas trouvé ici la main-d'oeuvre exigée.
Quant aux mesures à prendre, elles seront discutées lors du traitement de nouveaux projets de lois sur le chômage. Nous avons mis sur pied toutes sortes de projets pour essayer de pallier cette augmentation du chômage. Vous l'avez dit, le chômage résiduel de Genève est toujours trop élevé, à tous les égards. Nous avons effectivement mis sur pied des groupes de travail et aurons donc des propositions à faire dans ce domaine, mais il est évident qu'aujourd'hui la question du chômage se trouve liée à deux problèmes: un problème conjoncturel et un problème structurel. Il est très difficile de résoudre cette question sur les deux fronts. Prenons l'exemple des chômeurs issus des banques: ils ont aujourd'hui une bonne formation, mais n'arrivent pas à trouver de place sur le marché de l'emploi.
Nous aurons donc une dizaine de propositions à faire sur ce sujet dans les mois qui suivent, car cette préoccupation qui est la vôtre, nous la partageons.
Cette interpellation urgente est close.