République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 18 septembre 2003 à 17h
55e législature - 2e année - 11e session - 66e séance
IU 1453
Mme Ariane Wisard-Blum (Ve). J'annonce deux interpellations urgentes. La première s'adresse à M. Charles Beer. «Manger des pommes» est un slogan porteur, qui a même certainement contribué à l'élection d'un président français ! Apparemment, le DIP a décelé un pépin dans la pomme. En effet, M. André Castella, maire de la commune d'Avusy, qui nous a accueillis pour notre traditionnelle course d'école annuelle, m'a fait part de son projet de distribution de pommes à la récréation dans les écoles genevoises. Cette opération, appelée Gala 2003, aurait visé plusieurs objectifs. Premièrement, un objectif de santé publique en encourageant les enfants à manger des fruits plutôt que des barres de céréales hyper sucrées. On lutte ainsi contre l'obésité et les caries. Deuxième objectif, la promotion des produits locaux, qui permet en outre un rapprochement ville-campagne. Il est tout de même préférable de manger une pomme qui a poussé dans la campagne genevoise, plutôt que des cacahuètes ou des céréales produites aux Etats-Unis. Le développement durable passe aussi par là. Enfin, on trouvait dans ce projet un troisième objectif, intégrateur et de nature pédagogique, qui devait sensibiliser les enfants et leurs parents, et même le corps enseignement, à toutes les problématiques évoquées. Différents partenaires collaboraient pour mener à bien ce projet, notamment AgriGenève, l'ACG, une agence de communication, et bien sûr le DASS, le département de l'intérieur et le DIP. Si le DASS et le département de M. Cramer se sont montrés enthousiastes et prêts à soutenir ce projet, il en a été bien différemment avec le département de l'instruction publique, qui, à force de tergiversations, a fait capoter le projet pour cette rentrée scolaire 2003. En effet, le délai de cette campagne dépendait essentiellement de la récolte, maintenant arrivée à son terme.
M. Charles Beer pourrait-il me donner les raisons de ce manque d'intérêt de la part du DIP pour un projet aussi simple que positif pour les enfants de ce canton ? Et enfin, quelles conditions nouvelles le DIP exige-t-il pour qu'un projet Gala 2004 se réalise ?