République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 26 juin 2003 à 17h
55e législature - 2e année - 10e session - 56e séance
IU 1441
Mme Maria Roth-Bernasconi (S). Mon interpellation s'adresse à Mme Micheline Spoerri, conseillère d'Etat.
Madame la présidente, cette année, les 20 et 21 septembre, les rues du quartier des Pâquis ne seront pas à la fête. En effet, elles seront, comme tous les jours, livrées au trafic motorisé. (Brouhaha.)
Votre département et les organisateurs de cette fête se sont achoppés sur le problème du périmètre qui devait être dévolu à la fête «La rue est à vous».
Ce genre de fêtes rend notre ville plus conviviale, elle qui étouffe dans le trafic motorisé. Elles permettent aux gens de se rencontrer, de se parler, de se connaître. De ce fait, elles luttent contre l'anonymat qui fait qu'aujourd'hui non seulement les gens ne se préoccupent plus du bien-être de leurs voisins mais qu'ils s'en plaignent au moindre bruit ou faux pas.
Elles permettent également de prévenir la violence urbaine, car elles cultivent la convivialité et permettent la communication entre les différentes communautés qui rendent notre ville si agréable quand même.
Mes questions sont les suivantes:
Pourquoi n'avez-vous pas pu donner l'autorisation aux organisateurs de fermer les rues de ce quartier à la circulation routière ?
Pourquoi n'avez-vous même pas répondu à leurs dernières lettres du 20 mars et du 30 avril ?
Ne pensez-vous pas qu'il faudrait soutenir ce genre de manifestations, afin de rendre notre ville plus humaine, plus conviviale, et, de ce fait, de prévenir cette fameuse violence urbaine dont il était beaucoup question ces derniers temps ?
Mme Micheline Spoerri, conseillère d'Etat. En préambule, Madame le député, j'aimerais vous dire que je n'ai rien contre les fêtes de quartier, mais je vous rappelle que, l'an dernier, malgré des accords de dernière minute passés avec les organisateurs de la fête et avec les postes de police concernés, nous nous sommes trouvés dans des situations extrêmement difficiles, tout simplement parce que les accords qui avaient été passés ont provoqué des difficultés dans le quartier, avec d'ailleurs passablement de plaintes.
Souvent les autorisations sont demandées au dernier moment. Ce n'est pas le cas ici, et il nous reste assez de temps jusqu'au 20 septembre pour ne pas donner un coup fatal à cette fête de quartier. Mais je tiens à rappeler qu'il est impératif de respecter les accords qui sont passés entre les uns et les autres. C'est dans cet esprit que j'entrevois la suite de «La rue est à vous» et je suis convaincue que, si on le veut, et si on respecte les accords, alors cette fête pourra continuer pour le bien de tous.
Cette interpellation urgente est close.