République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 12 juin 2003 à 17h
55e législature - 2e année - 9e session - 50e séance
IU 1420
Mme Maria Roth-Bernasconi (S). Ma deuxième interpellation urgente s'adresse à M. le conseiller d'Etat Unger et concerne les podologues-pédicures.
Les prestations actuelles des podologues-pédicures sont remboursées aux prestataires de l'OCPA. Le journal Générations a publié, dans son édition du mois de janvier 2003, une note indiquant que, dès l'année prochaine, ces prestations, prescrites par un médecin, ne seront plus remboursées. Etant donné que cette décision n'est pas apparue officiellement, je vous demande, Monsieur le conseiller d'Etat, si cette affirmation est vraie ou non. Si oui, quels ont été les motifs de ce retrait des prestations pour les personnes âgées ?
Je me permets d'attirer votre attention sur le fait que ces prestations touchent une population particulièrement fragile, puisqu'il s'agit de personnes âgées démunies et souvent atteintes de pathologies dites «à risque» pour le membre inférieur, notamment le pied. Les soins des podologues-pédicures contribuent à éviter des complications pouvant être dramatiques, et, dans les cas les meilleurs, permettent à ces personnes de conserver un rayon d'action à l'extérieur. Bon nombre de bénéficiaires souffrent également de problèmes d'arthrose ainsi que de problèmes de vue, qui ne leur permettent pas d'accéder à leurs pieds comme une personne valide. Ne pensez-vous pas qu'une suppression de ces prestations coûterait en définitive plus cher à la collectivité publique, puisque des maux plus graves devraient être soignés ?
M. Pierre-François Unger, conseiller d'Etat. Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, Madame la députée, je vous remercie de m'interpeller sur cette question, tant il est vrai que ce numéro - mais c'est probablement et un hasard, et un malheureux hasard, ne dit que des sornettes, page après page.
Il n'a jamais été question, jamais, de supprimer la prise en charge des frais de podologues-pédicures pour les personnes âgées à Genève, ce pour les raisons humaines et médicales que vous avez développées, et sur lesquelles je ne reviendrai pas.
Il m'est néanmoins possible de vous rappeler que Genève est le dernier canton en Suisse à appliquer cette mesure, mais que, pour autant que votre parlement vote le budget - parce qu'au fond le vote du budget appartient à votre parlement - ça n'est pas moi qui ferai la proposition de supprimer ces soins qui, pour un coût relativement modique, épargnent tout à la fois des souffrances mais également des dépenses bien plus considérables.
Cette interpellation urgente est close.