République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 4 avril 2003 à 17h05
55e législature - 2e année - 7e session - 37e séance
IUE 51
M. Charles Beer, conseiller d'Etat. Il n'est pas véritablement commun de répondre à une interpellation urgente sur un sujet historique...
Il s'agit en effet de savoir quelle est la responsabilité genevoise dans l'esclavage, quel est son degré de complicité, quelle a été la participation active et intéressée de notre République à cette tragédie historique.
A ce stade, le gouvernement genevois ne peut, bien évidemment, que condamner une nouvelle fois et de la manière la plus véhémente ce qui relève de l'esclavage et de la traite des esclaves. Il faut également dire que le problème soulevé par cette interpellation urgente écrite n'en est pas moins extrêmement important, à savoir qu'il faut revisiter notre passé et actualiser les recherches historiques pour ce qui concerne cette partie de notre histoire, il faut le dire fort peu développée au niveau de l'enseignement et de la recherche.
A cet égard, je fais remarquer à cette assemblée que le gouvernement genevois est intéressé à tout ce qui peut développer notre histoire et combler les lacunes en la matière et il est prêt, le cas échéant, à participer sur un plan actif et donc financier à de telles recherches. Mais il lui est difficile d'anticiper des conclusions avant que les résultats ne soient connus.
C'est pourquoi, dans un premier temps, je vous dirai que nous souhaitons, comme vous, Madame la députée, trouver un certain nombre de réponses et, s'il y a des responsabilités clairement dégagées au niveau historique - ce qui a priori semble plus que probable - il convient de les étayer historiquement.
En ce sens, le gouvernement appuie activement toute recherche historique - je le répète, y compris financièrement parlant - et veillera, s'il y a lieu, à ce que ce type de connaissances directement issues de ces recherches soient transmises aux jeunes générations de nos écoles.
Cette interpellation urgente écrite est close.