République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 21 mars 2003 à 14h
55e législature - 2e année - 6e session - 28e séance
M 1455-A
Débat
M. Olivier Vaucher (L), rapporteur. Cette motion, partie d'une longue série, ne donne qu'une piste parmi d'autres pour réaliser des logements à Genève. Nous espérons que le conseiller d'Etat en charge du département s'en saisira et y donnera, dans les plus brefs délais, la meilleure suite possible.
Mme Anne Mahrer (Ve). La commission a accepté de renvoyer cette motion au Conseil d'Etat, non sans y apporter quelques bémols: d'une part, de telles réalisations étant particulièrement complexes, elles nécessitent de sérieuses études d'impact; d'autre part, leur coût est extrêmement élevé. Prenons l'exemple de Saint-Jean: nous ne sommes pas sans connaître les problèmes de vibrations magnétiques, qui n'ont pas été résolus à ce jour et provoquent l'insatisfaction des usagers. Quant à l'immeuble construit au-dessus de la route du Lignon, il présente des nuisances certaines pour les habitants. Nous sommes par ailleurs d'avis que les parcs devraient se développer dans des sols naturels.
Un bilan des problèmes engendrés par les réalisations existantes serait donc souhaitable, les axes routiers et les voies ferrées n'étant pas les meilleurs endroits pour construire des logements.
Mme Françoise Schenk-Gottret (S). Si cette proposition de motion a été votée à l'unanimité de la commission de l'aménagement - unanimité rare dans cette commission - c'est parce que le travail accompli a permis certaines mises au point la rendant acceptable aux yeux de tous. L'idée de construire au-dessus des axes routiers ou des voies ferrées ne pouvait se concevoir systématiquement et sans réflexion. On ne pouvait envisager, ainsi que l'a fait remarquer d'emblée le conseiller d'Etat en charge du DAEL, un inventaire des lieux, car une telle mesure aurait surchargé son département. On ne pouvait pas non plus éluder la problématique de la création de logements au-dessus d'endroits exposés à la pollution de l'air et aux nuisances dues au bruit. Il fallait, en outre, envisager une modification nécessaire de la législation. En fonction de toutes ces mises au point et de la révision des invites, il n'y avait plus de raison de s'opposer à une proposition de motion dont l'ambition a été revue à la baisse, mais qui gagnait en crédibilité grâce, notamment, à l'ouverture d'esprit dont a fait preuve M. Moutinot.
Le président. La parole n'étant plus demandée, je mets aux voix le renvoi de cette motion au Conseil d'Etat.
Mise aux voix, la motion 1455 est adoptée.