République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 20 mars 2003 à 20h30
55e législature - 2e année - 6e session - 27e séance
IU 1381
M. Alain Charbonnier (S). Mon interpellation s'adresse à M. Carlo Lamprecht, président du département de l'économie, de l'emploi et des affaires extérieures.
Le mardi 18 mars de cette semaine, le quotidien «Le Temps» publiait un article au sujet des mesures cantonales sur le chômage. A l'image de la droite de ce parlement, vous vous déclarez dans cet article «hostile aux emplois temporaires cantonaux, mais également sceptique par rapport aux allocations de retour en emploi.» Vous jugez donc ces mesures cantonales inefficaces dans leur ensemble... Mais je tiens à préciser qu'un grand nombre de grandes entreprises arrivant dans notre canton, attirées par la promotion économique, viennent pour la plupart avec leurs propres employés et ne créent pas beaucoup de nouveaux emplois chez nous. Par contre, elles bénéficient de permis de travail pour leurs employés.
Je reviens aux allocations de retour en emploi: vous vous dites sceptique par rapport à leur efficacité... En 2002, sur quatorze mille sept cents courriers envoyés aux entreprises, seulement quatre cent vingt postes ont pu être pourvus suite à une réponse des entreprises... Votre argumentation tient au fait que les employeurs préféreraient engager des frontaliers qui leur coûteraient moins cher...
Monsieur le conseiller d'Etat, vos déclarations pourraient nous laisser penser que vous ignorer l'existence de la commission tripartite qui se réunit chaque semaine pour octroyer les demandes de nouveaux permis de travail... Pour ma part, je ne doute pas que vous connaissiez l'existence de cette commission, et je désire que vous nous rassuriez en revenant sur vos déclarations. Je souhaiterais en effet que vous nous confirmiez que la commission tripartite fait correctement son travail pour éviter toute sous-enchère salariale par l'engagement de frontaliers.