République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 28 février 2003 à 17h
55e législature - 2e année - 5e session - 24e séance
IU 1355
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. Je ne pense pas que les trois minutes imparties suffiront pour répondre à la question du député Reymond...
Je rappelle à cet égard que les dispositions en matière de prévention et de répression - pour ne parler que des deux pôles dans lesquels s'inscrit la politique de lutte contre la violence - ont été décrites par le menu dans le rapport de gestion 2001 et dans les documents reçus par tous les députés pour la conférence de rentrée.
Je vous signale que nous ne constatons pas, depuis la rentrée 2002, de recrudescence de la violence. Par contre, nous avons reconnu que les actes de violence avaient tendance à se radicaliser depuis quelques années, mais leur nombre n'augmente pas pour autant.
Notre but principal est de lutter contre le silence qui s'instaure autour de ces actes de violence. Nous avons donc demandé à nos établissements de nous faire savoir ce qui se passe vraiment, pour pouvoir intervenir de façon ciblée sur les événements qui ne seraient pas maîtrisés. Cela commence à se faire et c'est peut-être la raison pour laquelle les actes de violence sont aujourd'hui davantage connus que cela n'était le cas par le passé.
Pour ce qui est - les parents - de votre préoccupation principale, si je suis d'accord avec vous sur l'importance des tâches éducatives - je suis la première à le dire - je ne pense pas que l'on puisse pour autant imputer les actes de violence uniquement aux parents. Les médias ont aussi une grande responsabilité par rapport aux images, aux films, etc., qui sont diffusés. Il conviendrait de s'interroger à ce sujet, ce que, du reste, nous faisons.
J'ajoute encore, concernant votre question relative aux amendes, que nous demandons bien entendu aux parents de prendre en charge financièrement les dégâts éventuels causés par leurs enfants. Des amendes sont également prévues en cas d'absentéisme. Mais pour vous montrer les limites de l'exercice, il n'y a pas que des parents pauvres qui seraient particulièrement motivés par le respect des lois... Mesdames et Messieurs les députés, certains parents envoient un mot à l'école pour annoncer que leur petit chérubin ne viendra pas à l'école - alors que c'est obligatoire - et glissent les billets pour payer l'amende dans la même enveloppe... Je ne suis pas du tout convaincue par l'efficacité de ces amendes !
A mon avis, il faut prendre des mesures sur divers plans, ce qui va, je l'ai dit, de la prévention à la répression. L'argent ne fait pas toujours le bonheur et il n'a pas toujours l'efficacité qu'on lui prête ! (Applaudissements.)
Cette interpellation urgente est close.
Le président. Je vous rappelle que nous écoutons la présidente du département de l'instruction publique. Or il y a de l'agitation sur certains bancs libéraux. J'entends murmurer jusqu'ici. Je plains la présidente !