République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 20 septembre 2002 à 17h
55e législature - 1re année - 11e session - 60e séance
IU 1293
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. J'aimerais rappeler plusieurs choses concernant les enjeux de formation des enseignants et leur engagement.
D'abord, nous avons une priorité à respecter, c'est la formation des enseignants avec un diplôme reconnu. C'est ce que nous faisons avec l'appui de l'université.
Ensuite, nous avons une deuxième mission, c'est celle de veiller à ce que les enseignants possibles, disposant d'autres titres universitaires et qui auraient besoin d'un complément de formation, le reçoivent. C'est ce que nous avons mis en place cette année.
Nous avons encore un troisième devoir, c'est celui à l'égard des remplaçants.
Cependant, le problème est complexe et, ces derniers jours, suite à la polémique qui s'est ouverte au sujet des remplaçants, il y a eu autant de réactions du côté des enseignants en place que du côté des élèves en formation à l'université, s'agissant de savoir qui on devait ou non privilégier et qui on devait prendre en compte.
En ce qui concerne les remplaçants, nous avons pris cette année un certain nombre de mesures que certains d'entre vous connaissent d'ailleurs. Ce sont des mesures qui consistent à stabiliser la situation, soit à recevoir un salaire mensuel, de ceux qui sont remplaçants depuis plus de trois mois.
Le département ainsi que les syndicats concernés ont l'intention de favoriser la mise en place, non pas d'une filière de formation, mais d'éléments de formation qui permettront aux remplaçants qui le souhaitent d'acquérir des compléments de formation leur permettant ensuite de s'intégrer dans le système d'enseignement.
Cette année, Mesdames et Messieurs, l'enseignement primaire a reçu des dizaines de remplaçants, individuellement, pour régler avec chacun leur situation à la rentrée et pour examiner toutes les problématiques les concernant.
Le département a aussi pris des mesures pour les remplaçants qui n'avaient pas de maturité pour leur permettre de faire reconnaître leurs acquis et leur expérience.
Enfin, il reste à ma connaissance, dans la République, deux cas qui posent des difficultés, dont j'imagine que l'un d'eux a inspiré l'interpellante.
Ces deux cas sont en discussion et suivis par les syndicats. Ils font l'objet d'une extrême attention, mais j'aimerais bien que dans ce Grand Conseil l'on ne tire pas de deux cas une généralité, qui tend à faire croire que, dans ce département, on méprise les remplaçants.
Au contraire, nous prenons toutes les mesures nécessaires pour que, dans le futur, ils trouvent leur place. Cependant, j'aimerais vous rappeler que nous avons une égalité de traitement à respecter, des titres à honorer et que nous avons quelques obligations à cet égard. Ce serait le comble que le département de l'instruction publique, qui donne des diplômes, soit le dernier à reconnaître que les diplômes sont importants.
Cette interpellation urgente est close.