République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 19 septembre 2002 à 17h
55e législature - 1re année - 11e session - 57e séance
IU 1298
Mme Marie-Paule Blanchard-Queloz (AdG). La presse a fait état du fait que le Conseil d'Etat a nommé l'ancien chef de la police au poste de «Monsieur Genève internationale», ce qui m'amène à poser les questions suivantes:
1. L'ancien chef de la police n'a-t-il pas donné volontairement sa démission en 2001 pour occuper un poste rattaché au Tribunal pénal international où il avait postulé de sa propre initiative ?
2. Le Conseil d'Etat avait-il pris un engagement de le réengager s'il en faisait la demande ?
3. Si oui, pour quels motifs et quelle était la nature exacte de cet engagement ?
4. Le poste attribué à l'ancien chef de la police a-t-il été créé pour lui ? A défaut, qu'est devenue la personne occupant précédemment ce poste ?
5. Le Conseil d'Etat a déjà abusé des placards dorés et des indemnités abusives en faveur d'anciens cadres de l'administration cantonale. Va-t-il continuer à accorder des régimes de faveur non prévus par la loi pour des hauts cadres de l'administration, alors que le droit à un réengagement de telles personnes qui veulent faire carrière ailleurs n'est pratiqué ni dans le secteur public ni dans le secteur privé et que certains fonctionnaires subalternes n'en bénéficient pas ?
Pendant que le Conseil d'Etat prépare une réponse rapide, j'en profite pour dire que M. Pagani et moi avons commis la même faute, c'est-à-dire que nous n'avons pas levé la main au bon moment pour annoncer notre interpellation urgente. Monsieur le président, vous m'avez tout de même accordé la parole dans votre grande bonté, mais pas à M. Pagani... Je vous demande donc de pousser encore votre bonté jusqu'à lui accorder quand même la parole !
Le président. Je vais être magnanime, non pas pour faire plaisir à M. Pagani, mais à Mme Blanchard-Queloz... (Rires.)Je rappelle toutefois simplement que nous avions passé un deal: vous ne le respectez pas. La prochaine fois, je ne vous donnerai pas la parole, ni à l'une ni à l'autre ! Je donnerai la parole à M. Pagani pour cette fois, mais avant je la donne à M. Blanc.