République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 19 septembre 2002 à 17h
55e législature - 1re année - 11e session - 57e séance
IU 1293
Mme Françoise Schenk-Gottret (S). Cette interpellation s'adresse à Mme Brunschwig Graf et concerne les remplaçantes et remplaçants de longue durée de l'enseignement primaire.
La pénurie des enseignants annoncée est là. Pour cette année scolaire, il a fallu engager plus de 120 personnes issues soit d'une autre formation, soit d'autres cantons ou de l'étranger qui sont venues s'ajouter aux 53 titulaires de la licence mention «enseignement».
Or des remplaçantes et remplaçants employés par le DIP depuis de très nombreuses années, tant dans le secteur ordinaire que dans le secteur spécialisé, soutenus par leur syndicat et leur association professionnelle, se heurtent à des fins de non-recevoir ou des réponses dilatoires quand il s'agit d'entrer en discussion avec la direction de l'enseignement primaire pour mettre en place une procédure qui permettrait de reconnaître leur savoir-faire en vue de les stabiliser.
Ce mépris de leur engagement et de leur expérience professionnelle, pourtant unanimement reconnus, est d'autant plus étonnant que l'institution a la responsabilité de la mise en oeuvre de la validation des acquis et du développement d'une politique de formation continue.
Cependant, il semble qu'il y ait beaucoup de difficultés à l'appliquer aux remplaçantes et remplaçantes expérimentés en primaire. Pour la première fois, cette année, un certain nombre de ceux-ci ayant régulièrement la charge d'une classe à l'année - tout en n'étant payés que dix mois sur douze - n'ont reçu aucune proposition du service des remplacements pour cette année scolaire, et la presse s'est fait récemment par trois fois l'écho de ce problème.
Qu'entend faire le DIP pour reconnaître et valider l'expérience professionnelle et les compétences de ces personnes et les réintégrer dans l'enseignement ?
Quand se décidera-t-il à mettre en place, en accord avec les organisations professionnelles, une filière de formation spécifique qui permette à cette catégorie de travailleurs de sortir de la précarité tout en répondant aux besoins du département ?