République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 27 juin 2002 à 17h
55e législature - 1re année - 10e session - 47e séance
IU 1276
Mme Morgane Gauthier (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse à M. Cramer et concerne le choix de la qualité de l'électricité.
La Coordination énergie a adressé un courrier, le 2 juin de cette année, au Conseil d'Etat, à toutes les communes et aux institutions possédant des bâtiments, pour leur demander de choisir de façon préférentielle les produits SIG Vital vert ou jaune, énergie renouvelable et/ou locale. Une dizaine de communes ont déjà répondu favorablement. Comme nous n'avons reçu à ce jour qu'un accusé de réception de la part du Conseil d'Etat, qui indiquait qu'il allait en discuter lors de sa réunion du 12 juin courant, nous voulions avoir des nouvelles et savoir s'il avait décidé d'aller aussi dans ce sens, ce que non seulement nous espérons mais souhaitons vivement.
M. Robert Cramer, conseiller d'Etat. Madame la députée, le Conseil d'Etat a effectivement reçu le courrier du 6 juin provenant de Coordination énergie. Il en a discuté lors de sa séance du 12 juin et a décidé de le renvoyer à un département rapporteur, celui que je préside sauf erreur. Lorsque le département rapporteur aura préparé un projet de réponse, il le remettra au Conseil d'Etat qui en discutera et l'enverra à Coordination énergie.
Cela dit, pour mettre un terme à un suspense insoutenable, je peux vous indiquer que le Conseil d'Etat sera amené à dire à Coordination énergie que nous avons fait le choix d'une énergie labélisée, en l'occurrence l'énergie bleue. Cependant, à côté de ce choix, nous en avons fait d'autres, car depuis plusieurs années l'Etat de Genève s'est engagé en faveur des énergies renouvelables. Ainsi une partie des ressources de l'Etat est dirigée vers des subventions visant à soutenir l'énergie solaire et celle issue de la biomasse, ceci à partir de fonds que vous avez votés pour favoriser une nouvelle politique de l'énergie.
J'ajoute encore que nous sommes en discussion avec les SIG pour transformer ce prestataire de biens qui nous vend de l'eau, du gaz et de l'électricité, en prestataire de services et qu'ainsi nous puissions conclure avec lui un contrat global.
Il va de soi que, dans un contrat de ce type, les SIG ont une grande marge de manoeuvre pour valoriser et les économies d'énergie et les énergies renouvelables. Si nous arrivons à finaliser ce type de relation contractuelle, nous serons des pionniers. Ainsi, nous donnerons l'occasion aux SIG d'apprendre ce nouveau métier de prestataire de services qu'ils pourront ensuite exercer avec d'autres grandes entreprises. C'est donc dire que les préoccupations du Conseil d'Etat sont tout à fait en phase, si j'ose utiliser ce terme, avec celles de Coordination énergie.
Cette interpellation urgente est close.