République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 25 avril 2002 à 17h
55e législature - 1re année - 7e session - 30e séance
IU 1251
M. Antonio Hodgers (Ve). Mon interpellation concerne également la grève des TPG et s'adresse, premièrement, à Mme Spoerri et, deuxièmement, à M. Cramer.
Si je ne peux que regretter cette grève qui a laissé aujourd'hui sur le trottoir des milliers d'usagers, je comprends les revendications des chauffeurs. Ces revendications représentent un ras-le-bol. Un ras-le-bol, Madame la présidente, qui se traduit en chiffres par soixante accidents par mois, accidents automobiles-TPG, et plus de mille constats d'infractions pour non-respect du régime de circulation, établis par les chauffeurs et laissés sans suite par votre département.
Ma question est la suivante:
Votre département envisage-t-il de mettre en place un concept contre les incivilités automobiles qui font des victimes, non seulement parmi les transports collectifs mais également parmi les cyclistes et les piétons?
Je m'adresse maintenant à M. Cramer pour la seconde partie de mon interpellation, qui concerne une autre préoccupation des chauffeurs qui est celle de voir leur véhicule quotidiennement bloqué dans des embouteillages notamment au centre-ville.
Voici mes questions:
Quand, Monsieur le président, allons-nous nous débarrasser des places de parking qui restent sur la rue du Rhône et qui bloquent grandement les TPG ? Quand allons-nous mettre une voie de bus réservée sur le pont du Mont-Blanc pour que les véhicules ne soient pas bloqués à longueur de journée sur ce pont ?
Quand, Monsieur le président, allons-nous mettre en place une structure efficace de coordination entre la direction des TPG et celle de l'OTC pour que les feux soient coordonnés de manière préférentielle dans beaucoup plus de carrefours qu'ils ne le sont aujourd'hui ? Cela fait des années que l'on en parle, mais pour quand ? De plus, j'aimerais également vous demander vu le nombre de personnes lésées aujourd'hui par la grève, comment vous entendez indemniser les clients TPG.
M. Robert Cramer, conseiller d'Etat. Monsieur le député Hodgers, en ce qui concerne vos premières questions, je croyais avoir répondu. Dès demain, grâce à l'appui des services de la municipalité, que je tiens encore une fois à remercier, un service de contrôle sera instauré à l'entrée de ces rues dites commerçantes. Un bilan des résultats de ces contrôles sera effectué et, si des mesures s'avèrent nécessaires, elles seront prises.
En ce qui concerne votre question portant sur la coordination, il existe un certain nombre d'instances de coordination qui font que les contacts entre les TPG et l'autorité régulatrice en matière de transport sont extrêmement réguliers et bien organisés, ce qui a déjà permis un certain nombre de décisions; mais cela nécessite un temps indispensable entre le moment où l'on prend une décision et le moment où on l'applique.
C'est ainsi qu'au mois de décembre votre Grand Conseil m'a accordé un budget de 3 millions pour mettre en place des feux intelligents. Mais, dès l'instant où ce budget est voté, il faut commander puis installer les dispositifs. Cela se fait carrefour par carrefour et, bien sûr, on ne peut pas en un clin d'oeil transformer tous les carrefours de la ville, mais soyez assuré que ces travaux se font et qu'ils se font en coordination entre l'OTC et les TPG.
Pour en venir au dernier aspect de vos questions, nous avons beaucoup parlé des mesures qui seront prises pour faciliter le trafic, mesures qui concernent les conducteurs et leurs passagers. Pour celles et ceux qui ont été victimes de la grève, un certain nombre d'autres mesures ont été envisagées, comme par exemple celle d'offrir les déplacements pendant un jour aux usagers des TPG ou encore, pour les abonnés, de leur prolonger d'un jour leur abonnement du mois d'avril de façon à compenser cette journée perdue. Il m'apparaît naturel d'indemniser ceux qui, ignorants de cette grève, ont acheté un billet, ce jour. Ne l'ayant pas utilisé, ils pourront se le faire rembourser. Vous constaterez à quel point on s'efforce de penser à ceux qui ont pâti de désagréments, du fait de cette journée.
Cette interpellation urgente est close.