République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 25 avril 2002 à 17h
55e législature - 1re année - 7e session - 30e séance
IU 1247
M. Blaise Matthey (L). Mon interpellation s'adresse à Mme Martine Brunschwig Graf qui malheureusement n'est pas encore là. Elle concerne l'Université ouvrière de Genève. Mesdames et Messieurs les députés, l'Université ouvrière de Genève, l'UOG, est une association pour l'éducation et la formation continue des adultes, reconnue d'utilité publique et subventionnée notamment par l'Etat de Genève, à hauteur de 788 000 F selon le budget 2002.
Elle bénéficie, non seulement de l'aide de l'Etat, mais aussi du soutien des associations syndicales dont elle se targue dans ses annonces de cours et dans divers documents de présentation, et du soutien des milieux patronaux, puisque les partenaires sociaux lui ont confié la mission de mettre sur pied divers cours subventionnés par le fonds cantonal en faveur de la formation et du perfectionnement professionnel.
A titre d'exemple, elle organise les cours pour juges prud'hommes qui s'adressent aussi bien aux juges employeurs qu'employés.
Selon son propre descriptif, l'UOG s'adresse à l'ensemble de la population à travers des cours publics, débats et conférences, sur des thèmes en relation avec la citoyenneté. Or il est intéressant de relever que les derniers débats et cours organisés par l'UOG ne cherchent plus à présenter la diversité des opinions que l'on peut rencontrer dans une société lorsqu'il s'agit de traiter d'un thème.
Pour illustrer mon propos, je citerai les débats sur la libéralisation du marché de l'électricité avec pour seul intervenant M. Pierre-Yves Maillard, conseiller national et secrétaire syndical, et la journée du 1er mai pour laquelle elle se fait le relais des syndicats. Dans ces conditions, il est permis de se demander si l'UOG est toujours fidèle à sa vocation et s'il se justifie de la faire bénéficier d'une aussi importante subvention de l'Etat de Genève, à l'heure où les discussions sur le budget 2003 se préparent et au moment où, hélas, les associations paraissent réticentes au contrat de prestations, alors qu'il constitue un outil moderne de gestion des relations entre l'Etat et les associations.
Je prie donc Mme la conseillère d'Etat Martine Brunschwig Graf de bien vouloir indiquer si une analyse sérieuse des prestations de l'UOG a été faite et s'il se justifie de continuer à aider une institution dont la vocation semble s'être sérieusement érodée.