République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 21 mars 2002 à 17h
55e législature - 1re année - 6e session - 25e séance
IU 1221
M. Rémy Pagani (AdG). D'abord, pour compléter les deux interpellations qui ont été faites à propos de cette catastrophe qu'ont vécue les habitants des Pâquis, il est quand même étonnant de constater que l'Etat de Genève ne se sent pas du tout concerné par cette catastrophe. On a vu intervenir, et Dieu sait si c'est avec raison, les autorités de la Ville de Genève. Mais il y a eu des dérapages: des vols ont notamment ont été perpétrés à l'endroit de nos concitoyens.
Il me semblait que, en cas de catastrophe, le service de la protection civile, dont on nous parle tout le temps, d'ailleurs, et qui est justifié par ce type de catastrophe, intervenait. Mais là, on n'a rien vu et je trouve cela déplorable.
Mes premières questions vont donc à l'autorité, à ceux qui auraient dû, au niveau cantonal, constituer une cellule de crise. Cela aurait pu, à mon sens, éviter les dérapages que l'on a connus. Les services de la protection civile auraient dû être alertés et on aurait notamment dû mettre à disposition des logements d'urgence. En effet, il y a encore aujourd'hui des personnes qui n'ont pas de logement et je trouve que le canton et le Conseil d'Etat ont une responsabilité principale quant à ces mesures de logement d'urgence. Ma question est très claire:
Que pense faire le Conseil d'Etat pour soulager, durant les jours qui viennent, nos concitoyens qui n'ont pas de logement?
Mme Micheline Spoerri, conseillère d'Etat. Dans une première réaction, Monsieur le député Pagani, je voudrais vous rassurer: le Conseil d'Etat a été immédiatement alerté de la situation concernant les Pâquis. Il se trouvait que, par hasard, nous siégions, ce jour-là, à Gruyère. J'ai suivi les opérations, en concertation avec le directeur de la sécurité civile, M. Wassmer, M. le chef de la police et, également, avec les autorités communales de la Ville de Genève.
Je tenais donc au moins à vous rassurer et à vous dire qu'il n'y avait ni désintérêt ni lacunes sur ce sujet. Quant au problème du logement, je demande à vérifier ce que vous me dites. Vous n'ignorez pas, sans doute, qu'un abri a été spécialement ouvert pour assurer l'urgence. Je vérifierai s'il y a des gens qui n'ont pas bénéficié de ces prestations. Vous parlez des gens qui ont été sinistrés. Alors, permettez-moi de le vérifier et je répondrai pour la suite de l'interpellation demain.