République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 13 décembre 2001 à 17h
55e législature - 1re année - 3e session - 9e séance
IU 1158
M. Pierre Kunz (R). Mon interpellation s'adresse à M. Laurent Moutinot en sa qualité de ministre de tutelle de l'Arena.
Monsieur le président, vous le savez, l'Arena fait la Une des journaux et pas de la manière la plus sympathique. Alors, loin de moi l'idée de me mêler des déboires commerciaux de l'ASOM, Association des scènes ouvertes à la musique. Ce qui est inquiétant dans cette affaire, ce n'est pas le montage financier et critiquable peut-être d'un organisme privé, c'est le rôle que semblent y avoir joué des gens qui, à ma connaissance, n'auraient jamais dû se mêler d'une promotion comme celle d'Aïda.
Je veux parler de MM. Carrera et Bourquin, tous deux administrateurs de l'Arena, et dont le cahier des charges stipule, ou devrait stipuler, à juste titre, qu'ils ne sauraient participer à des promotions.
A juste titre, car comment se prémunir autrement du risque que ces administrateurs s'accordent à eux-mêmes des réservations préférentielles, ou qu'ils s'accordent à eux-mêmes des loyers à des conditions de faveur, et il en va de même, bien sûr, pour M. Lambo qui est directeur.
Alors, si ces messieurs devaient être impliqués dans l'ASOM, ce serait d'autant plus inquiétant que l'ASOM a déjà mis en vente les billets d'un spectacle pour décembre 2002. En l'occurrence, la question que l'on doit se poser est celle-ci: s'agit-il d'une vraie prélocation, ou alors s'agit-il de ce que l'on appelle dans le jargon une cavalcade, c'est-à-dire que l'on met en location un an à l'avance pour pouvoir régler des problèmes de trésorerie immédiats?
Ma question est la suivante: quelle est l'ampleur de l'implication de MM. Lambo, Carrera et Bourquin dans le fiasco d'Aïda et dans la promotion des spectacles de l'Arena en général?