République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 29 novembre 2001 à 17h
55e législature - 1re année - 2e session - 4e séance
IU 1141
M. Rémy Pagani (AdG). Ma deuxième interpellation concerne la traversée de Meyrin. Nous avons appris par la presse que le Conseil d'Etat ou, en tout cas, une délégation du Conseil d'Etat avait décidé de soutenir cette traversée, alors que généralement, chaque fois que notre plénière se posait la question de ces traversées sous village, la position du Conseil d'Etat était très claire, à savoir qu'il n'y avait pas d'argent et qu'il n'était pas dans les priorités du Conseil d'Etat de soutenir ces traversées. Nous aimerions donc bien savoir ce qui a fait changer d'avis aussi rapidement le Conseil d'Etat. Est-ce la nouvelle majorité qui se dessine au sein du Conseil d'Etat? Y a-t-il d'autres arguments? Il y a bien sûr celui du tram, mais cela nous paraît un peu léger comme argumentaire pour soutenir un tel projet et de tels investissements. En bref, quelle est la position étayée du Conseil d'Etat ou, en tout cas, de la délégation du Conseil d'Etat sur cet objet et quand un projet de loi relatif à cet investissement important, budgétairement parlant, nous sera-t-il proposé?
M. Laurent Moutinot, conseiller d'Etat. La question des traversées, des évitements de localités vous occupe périodiquement en différents lieux du canton, qu'il s'agisse de Meyrin, de Vésenaz, de Chancy, autrefois d'Onex et d'autres lieux. Il est par conséquent apparu nécessaire de disposer d'un rapport clair sur les avantages et inconvénients respectifs de ces ouvrages dans l'optique cantonale, indépendamment des avantages ou des inconvénients qu'ils ont au niveau local. Nous avons reçu ce rapport et le Conseil d'Etat, dans sa dernière séance, a décidé de vous l'adresser sous forme d'un rapport divers. Il ressort des nombreux critères fixés dans ce rapport qu'un certain nombre d'ouvrages ont des impacts positifs importants et nécessaires sur le régime de circulation et que d'autres n'en ont pas ou moins. Il en résulte par conséquent un ordre de priorité. A l'heure actuelle, aucune ligne budgétaire n'est prévue. Il n'y a aucun projet de loi qui soit actuellement prêt sur l'un ou l'autre de ces objets. Je crois que c'est précisément lorsque vous aurez pu prendre connaissance de ce rapport, faire part de votre position à ce sujet, de vos critiques, de vos commentaires, que sera validé l'ordre de priorité de ces ouvrages qui seront, par la suite, mis en oeuvre les uns après les autres, selon la logique et la nécessité.
Cela dit, il est bien entendu que les communes qui le souhaitent peuvent, dans l'ordre de leurs propres priorités et à leurs propres frais, envisager un autre ordre de priorité que celui du canton.
Cette interpellation urgente est close.