République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 4 octobre 2001 à 17h
54e législature - 4e année - 12e session - 47e séance
IU 1130
M. Pierre-Louis Portier (PDC). Mon interpellation urgente s'adresse au président Moutinot. Monsieur Moutinot, vous avez, le 31 août dernier, délivré une autorisation de construire à l'endroit de la parcelle 2830, située au 8, chemin de la Tour-de-Pinchat dans la région du même nom, donc de Pinchat.
Cette parcelle, vous le savez, était grevée d'une servitude de non-bâtir au profit de l'Etat de Genève dans le but d'y réaliser peut-être un jour la fameuse voie dite «Cottier». Vous avez délivré cette autorisation quand bien même la commune de Veyrier avait donné un préavis défavorable, voulant justement la réserver.
Même si à cet égard le débat n'est pas encore terminé dans notre commune, vous savez que le problème de la circulation dans les petits chemins inquiète, non seulement notre commune, mais également les communes environnantes et nous voulons conserver toutes les possibilités de construction d'une desserte dans le secteur. Ma question est donc la suivante :
La délivrance de cette autorisation masque-t-elle une volonté non avouée du département de renoncer définitivement à toute construction d'une route drainant le très important trafic qui encombre les nombreuses petites routes et chemins de la région de Veyrier, Carouge, Troinex, Lancy et Plan-les-Ouates, ceci à l'endroit prévu initialement ou selon un autre parcours ?
Dans la négative, est-ce que le département a dans ses tiroirs un projet n'empruntant plus le tracé prévu dans le projet dit Cottier, ou maintenant défunte voie Cottier, et si oui pourquoi est-ce que les communes concernées ne sont pas informées ?
Réponse du Conseil d'Etat
M. Laurent Moutinot. Monsieur le député, la voie Cottier, au début de la législature, faisait l'objet de très nombreuses divergences entre les communes sur le territoire desquelles elle était prévue, d'aucuns imaginant une tranchée couverte, d'autres un ouvrage en surface, certains une large voie, alors que d'autres en imaginaient une plus petite. En tant que tel, le projet voie Cottier, compte tenu de ces divergences majeures entre les communes, d'une part, et de la volonté du canton de privilégier les transports publics, d'autre part, a effectivement été abandonné.
En revanche, il se pose un problème de circulation routière grave sur le côté sud de l'agglomération. Fort récemment, j'ai reçu une lettre que, sauf erreur, votre commune a signée également, Carouge et Troinex en tout cas, demandant que l'on réétudie toute la problématique de circulation dans cette partie du canton, notamment au regard du développement heureux de Battelle et d'autres périmètres qui conduisent à un goulet d'étranglement au rondeau de Carouge.
Bien entendu, j'ai répondu favorablement à cette lettre. Toutes les communes concernées seront convoquées très prochainement pour réexaminer le problème de la circulation automobile et également de son articulation avec les principes du plan directeur dans la zone sud de l'agglomération urbaine. Nous allons reprendre cette problématique avec les communes. Nous n'avons pas de solution toute faite mais, comme tout le monde, nous constatons que cette situation ne peut pas demeurer sans solution.
La réponse est certainement pour une large part dans les transports publics, mais pour une part aussi, et je le dis clairement, dans les aménagements routiers. La parcelle dont vous parliez - je suis bien conscient qu'elle se trouvait sur le tracé prévu de la voie Cottier - n'est pas la seule possible pour un raccordement.
Cette interpellation urgente est close.