République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 20 septembre 2001 à 17h
54e législature - 4e année - 11e session - 41e séance
IU 1117
M. Bernard Lescaze (R). J'ai deux interpellations qui s'adressent aux deux dames du Conseil d'Etat. La première à Mme Calmy-Rey. Je suis un peu surpris, alors que nous avons récemment doublé les effectifs du Bureau de l'égalité, de constater que, dans une récente affaire d'esclavage sexuel, nous n'avons pas entendu ce Bureau, alors qu'il se répand généralement sur tout et rien, sur les manuels scolaires, sur le fait que Martine doit faire des travaux manuels et Bernard la dînette... J'aimerais savoir, plus sérieusement, pourquoi face à une telle atteinte à la personnalité, malgré le talent d'un avocat, d'ailleurs associé du défenseur d'une des personnes en cause dans la tribune, pourquoi le Bureau de l'égalité est parfaitement muet à cet égard ?
Réponse du Conseil d'Etat
Mme Micheline Calmy-Rey. Monsieur le député, s'agissant d'interventions du service de promotion de l'égalité dans la presse concernant des cas particuliers, ce ne fut pas jusqu'ici la politique du service de promotion de l'égalité que de se répandre, comme vous l'avez dit, sur ces sujets-là, sauf si les cas particuliers concernent des non-applications de la loi sur l'égalité entre hommes et femmes.
En ce qui concerne les autres cas particuliers, les collaboratrices du service de promotion de l'égalité les adressent aux associations idoines. Je crois qu'il est juste de fonctionner ainsi, sauf qu'avec la réorientation des activités du service de promotion de l'égalité, cette politique-là pourrait subir quelques changements.
J'ajoute aussi, Mesdames et Messieurs, puisque vous me donnez l'occasion de m'exprimer sur le service de promotion de l'égalité, que vous avez pu lire aujourd'hui dans la presse qu'un cas de mobbing touche le service de promotion de l'égalité. Une plainte a été déposée auprès de l'OCIRT. Nous en entendrons les conclusions et j'ai demandé qu'un audit soit mené à propos de ce service. Par audit, il ne s'agit pas d'un recours à des mandataires extérieurs pour des coûts extraordinaires, mais d'une enquête interne menée par des personnes de l'office du personnel de l'Etat et des ressources humaines du département des finances, car le service de l'égalité subit des transformations en ce moment. Il convenait donc de voir si les moyens et les ressources à disposition sont adéquats et il convenait également d'enquêter sur les difficultés relationnelles rencontrées au sein de ce service.
Cette interpellation urgente est close.