République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 28 juin 2001 à 17h
54e législature - 4e année - 10e session - 32e séance
IU 1101
M. Antonio Hodgers (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse à M. Ramseyer et concerne la Critical Mass.
Monsieur Ramseyer, je vous rassure tout de suite, je vous sais suffisamment accablé ces temps-ci pour vous faire grâce d'une critique supplémentaire et mon interpellation urgente sera plutôt flatteuse.
Il y a trois mois, vous-même, la députée de Haller et votre serviteur avons eu une discussion concernant cette coïncidence cycliste qui a lieu mensuellement depuis plusieurs années dans notre canton. A cette occasion, nous avions obtenu votre accord, qui a été confirmé par vos services de police, sur le fait que l'Etat, notamment la police, allait avoir une attitude un peu plus pédagogique et plus douce à l'égard de ce mouvement, notamment en évitant de criminaliser les cyclistes qui s'y rendent, en évitant de verbaliser pour une sonnette manquante ou pour des infractions mineures, et en ayant une attitude positive à l'égard de ces gens.
Je dis publiquement aujourd'hui que vos services ont tout à fait joué le jeu. Je tiens à le faire savoir parce qu'on vous critique tout le temps, et, lorsqu'il n'y a pas lieu de le faire et aussi par honnêteté politique, il faut aussi vous flatter, comme c'est le cas aujourd'hui ! Comme notre accord a été convenu pour une durée de trois mois et arrive à échéance demain, l'objet de mon interpellation urgente est de vous demander, puisque tout va bien, de continuer ainsi et de faire savoir publiquement, maintenant ou demain, lors de votre réponse, que l'Etat et la police s'engagent toujours à adopter une attitude douce et constructive à l'égard de cette manifestation.
Réponse du Conseil d'Etat
M. Gérard Ramseyer. Il va de soi, Monsieur le député, que je suis particulièrement ravi de vous entendre. Il va de soi également que si un délai échoit aujourd'hui et que la Critical Mass a lieu demain, je pense que le délai de trois mois inclut ce qui doit se passer demain, c'est-à-dire le pèlerinage de la Critical Mass à travers les rues de notre belle ville.
Je peux encore vous confirmer que je vais de ce pas informer la police que le délai s'éteindra demain soir à minuit de manière que la Critical Mass se déroule, comme vous le dites vous-même, sous les meilleurs auspices avec une bonne volonté contagieuse, de part et d'autre, et que, si cela se trouve, la police sera ravie de faire un bout du chemin avec vous, non pas pour vous encadrer, non pas pour vous surveiller, mais pour vous précéder dans l'allégresse !