République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 22 mars 2001 à 17h
54e législature - 4e année - 6e session - 10e séance
IU 1049
Mme Myriam Sormanni-Lonfat (HP). J'ai une seconde interpellation, qui s'adresse à M. Ramseyer. Elle concerne les abonnements annuels des TPG. Afin de m'éviter un calcul compliqué, je me suis renseignée auprès des TPG pour connaître l'économie réalisée si l'on proposait aux assistés sociaux des abonnements annuels plutôt que mensuels.
En téléphonant à M. Buri des TPG, j'ai appris que les abonnements qui sont censés coûter 70 F ne coûtent, en réalité, que 52,50 F par mois. Donc, même en les multipliant par douze, on est en dessous du total de 700 F. Je ne conteste pas cela. De plus, l'explication que l'on m'a donnée, c'est que l'on ne veut pas annualiser les abonnements des TPG, car dans les cas de requérants d'asile qui devraient entre-temps rentrer chez eux, on ne veut pas devoir continuer à payer l'abonnement pour rien. Mais là n'est pas mon propos.
Mon propos est le suivant. Au début, les tarifs étaient marqués sur les cartes... (Brouhaha.) Serait-il possible que vous fassiez un peu moins de bruit ? C'est tout le temps la même chose et je trouve cela désagréable! J'ai aussi le droit de m'exprimer, c'est le seul endroit où je peux encore m'exprimer une fois par mois, alors s'il vous plaît !
Le prix, donc, ne figure plus sur l'abonnement, il a été remplacé par le mot «forfait». Or, j'aimerais porter à votre connaissance la chose suivante, même si cela risque de surprendre, voire de choquer quelques-uns d'entre vous : certains requérants d'asile revendent leur abonnement et circulent à l'oeil, ce que j'ai déjà dénoncé. Je pense que cela mérite quand même qu'on prenne une mesure éducative, car ce n'est pas admissible. Je suis navrée de devoir le dire, mais c'est une réalité.
J'aimerais donc savoir à quel moment on pourrait parler aux gens, si c'est au moment où ils arrivent, ou plus tard, quand ils sont à la charge de l'Hospice général. Je connais des cas qui y sont depuis neuf ans. Il faudrait leur expliquer qu'il y a des lois et des règlements et que cela ne se fait pas. Pour ma part, je ne peux plus supporter le discours sur la différence culturelle... (Commentaires.) Non, je ne tiens pas un discours de droite, j'estime qu'il est trop facile de parler de différence culturelle... Même si cela dérange certains, il faut parfois dire ces choses. Je m'excuse, ce n'est pas une différence culturelle : quand on est malhonnête, quand on vole, qu'on soit de n'importe quel coin de la terre, on sait très bien qu'on a mal fait. Ce n'est donc pas une différence de culture et je n'ai vraiment plus envie d'entendre ce discours.
Réponse du Conseil d'Etat
M. Gérard Ramseyer. Je vais vous répondre de manière dilatoire, Madame. Vous avez l'amabilité de m'envoyer régulièrement des fax, très longs... (Rires.) ...concernant toutes sortes de problèmes. Je vous propose donc, eu égard à la complexité de votre interpellation, dans laquelle vous avez abordé trois ou quatre problèmes en même temps, d'avoir la gentillesse de m'envoyer un fax à ce sujet.
Concernant le problème des abonnements et la manière dont ils sont imprimés, je ne peux pas répondre tout de suite. Quant au fait de savoir si les abonnements sont revendus par certains requérants d'asile, je pense que c'est possible, mais c'est à vérifier.
Pour le surplus, j'attends donc un fax de votre part, me donnant le détail de ce que vous venez d'indiquer, de sorte que je puisse vous donner une réponse complète.
La présidente. Un complément de réponse à cette interpellation sera donné ultérieurement.
32. Interpellation urgente de Mme Myriam Sormanni-Lonfat : Engorgement de certaines rues. ( )