République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 22 mars 2001 à 17h
54e législature - 4e année - 6e session - 10e séance
IU 1043
Mme Salika Wenger (AdG). J'adresse mon interpellation à M. Ramseyer, président du département de justice et police. Cela ressemble à du mobbing, mais cela n'en est pas, je vous le promets...
Il ne se passe pas un jour sans qu'on nous abreuve des problèmes liés à la sécurité et, à réitérées reprises, la population genevoise s'est plainte du manque d'effectif de la police de proximité. L'intervention de Mme Hagmann en est l'exemple.
J'ai le souvenir qu'en commission des finances, Monsieur Ramseyer, vous aviez souligné l'urgence, mais surtout la difficulté de recruter des candidats à la gendarmerie. Je ne connais pas le profil philosophique exigé des postulants à cette fonction, mais j'ai quelques doutes en ce qui concerne l'utilité de les interroger sur leur position à l'égard de la peine de mort.
Que vous-même clamiez haut et fort que vous êtes en faveur de cette vengeance collective, barbare et rétrograde qu'est la peine de mort, ne regarde que vous, encore qu'il n'y ait aucune gloire à en tirer. Mais que cette question soit proposée comme thème de dissertation, permettant la sélection des candidats à la gendarmerie genevoise, ne me semble pas favoriser le recrutement, car il y a de quoi soupçonner que la réponse pourrait être éliminatoire.
C'est en tout cas de cette manière qu'elle a été perçue par certains candidats. Mes questions sont donc les suivantes :
1. Qui choisit les thèmes de dissertation pour ces examens d'admission et sur quels critères s'opèrent-ils ?
2. Pensez-vous que la méfiance qu'éveille ce genre de question est de nature à favoriser le recrutement, par ailleurs extrêmement difficile, des nouveaux gendarmes ?
3. S'agit-il, lors de cet examen, de recruter des tueurs ou des gendarmes chargés de la protection de la population et de faire respecter la loi ?