République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 999
13. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de Mme Marie-Françoise de Tassigny : Service santé de la jeunesse. ( ) IU999
Mémorial 2001 : Développée, 42.

Mme Martine Brunschwig Graf. Mme la députée de Tassigny s'est inquiétée du taux d'encadrement pour les établissements de la petite enfance en ce qui concerne les infirmières scolaires.

Il y a un certain nombre de choses à préciser. Premièrement, Madame la députée, la prévention, la protection et la promotion de la santé des enfants et des jeunes sont, pour nous, des priorités, de même que pour toutes celles et ceux qui sont responsables de la politique sociale ou sanitaire. Deuxièmement, il faut tenir compte du fait que le canton n'est pas responsable du taux d'encadrement dans les institutions de la petite enfance, comme les crèches, jardins d'enfants et garderies. Il faut le dire même si nous le savons !

Plusieurs services gravitent autour des responsabilités liées à la santé et à la prévention au sein de l'office de la jeunesse : le service de santé de la jeunesse, le service de protection de la jeunesse et, au DASS, le service de la guidance infantile, sans oublier d'ailleurs le service éducatif itinérant.

Je rappelle que l'unité «petite enfance» du service de santé de la jeunesse met à la disposition des institutions un médecin répondant pour un poste à 50%, des infirmières pour 2,8 postes, des psychomotriciennes pour 1,2 poste et une psychologue pour un demi-poste.

Vous avez raison, Madame la députée, le taux d'encadrement en soins infirmiers est bien celui que vous donnez. Mais il faut savoir qu'à l'heure actuelle il y a 2,8 postes d'infirmiers ou d'infirmières à disposition pour les 8500 enfants des institutions. Le département de l'instruction publique dispose globalement de 32 postes d'infirmiers, en tout, pour les écoles du canton. Ils sont répartis ainsi : dans les écoles primaires : 18,15 postes, soit un poste pour 1800 ou 1900 élèves. Au cycle d'orientation et dans les classes spécialisées : 7,45 postes, soit un poste pour 1600 élèves. Au post-obligatoire : 5,3 postes, soit un poste pour 3200 élèves. Sans oublier tous les intervenants, médecins, conseillers sociaux et psychologues du SMP qu'il faudrait compter en complément.

Dans les théories qui sont régulièrement appliquées, il existe une estimation pour les actions préventives. Doit-elle être plus soutenue : un rapport d'un poste d'infirmier pour 1500 enfants ? On peut se demander si la répartition du nombre de postes par rapport au nombre d'élèves, telle qu'elle est faite à l'heure actuelle, est bien la bonne et s'il n'y aurait pas lieu de réfléchir à une répartition différente, partant du principe qu'il est peut-être plus important de mettre l'accent sur l'action préventive dans les premiers âges de l'enfance. Mais j'ajoute, en contrepartie, que les tout-petits sont souvent mieux suivis par leur pédiatre que les adolescents. Par conséquent, rien n'est simple, mais le département est prêt à examiner la situation pour voir de quelle façon les postes pourraient être mieux répartis.

Cette interpellation urgente est close.