République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 17 novembre 2000 à 17h
54e législature - 4e année - 1re session - 53e séance
IU 945
Mme Martine Brunschwig Graf. Pour répondre à votre deuxième question, Madame la députée, j'ai envie de vous dire qu'il s'agit là d'une guerre entre Wädenswil et Zollikofen.
En réalité, la création d'une filière forestière dans le domaine HES fait l'objet de débats importants. Je ne vais pas relater ici en détail les démarches menées par les chefs de service des départements de l'agriculture de Suisse qui ont inauguré la création d'une filière HES dans le domaine forestier.
Nous ne pouvons pas, en Suisse, créer des filières comme nous le souhaitons. Les contacts informels qui ont eu lieu notamment entre les enseignants de Wädenswil et de Lullier, puis un peu moins informellement entre le directeur de Wädenswil et le directeur du centre de Lullier ne peuvent pas donner naissance à une filière. En effet, il s'agit au préalable, pour qu'une filière soit reconnue, que l'autorité fédérale soit saisie d'un profil de filière, qu'elle en reconnaisse la nécessité avérée et que cette filière s'inscrive bien dans une mission HES.
Ce débat n'a pas eu lieu pour l'instant. En revanche, certains, notamment dans les milieux professionnels, ont produit un rapport, d'autres ont fait des démarches. Pour les uns, il s'agit de s'ancrer à Zollikofen et pour les autres de la développer à Wädenswil, si possible avec un ancrage à Lullier. Mais ni la HES-SO, ni la HES bernoise, ni même la HES de Zurich, en l'occurrence, ne peuvent développer des filières, sans avoir au préalable approché la Confédération pour voir dans quelle mesure une telle démarche est agréée au niveau fédéral. Vous comprendrez bien que, pour ce faire, il doit y avoir une discussion avec les professionnels, des éclaircissements sur le niveau de formation et une concertation sur le profil à mettre en place. Nous n'en étions, de loin, pas là dans ces contacts informels.
En l'état, ce dossier, qui doit être traité avec la Confédération et le Conseil HES, est en cours, par le biais de différentes démarches, y compris celle du groupe intitulé PROFOR. Nous n'en sommes qu'au début du débat, mais, comme je le disais, cette guerre entre Zollikofen et Wädenswil ne me paraît pas être la meilleure façon d'aborder le dossier et nous aurons probablement à y revenir sur le plan suisse. Voilà, j'espère que je vous ai donné les renseignements souhaités. Si vous souhaitez d'autres détails, je suis, bien sûr, à votre disposition.
Cette interpellation urgente est close.