République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 17 novembre 2000 à 17h
54e législature - 4e année - 1re session - 53e séance
IU 944
Mme Martine Brunschwig Graf. Mme Gauthier a posé deux questions. La première concerne le laboratoire cantonal d'agronomie. J'aimerais rappeler que, depuis 1894 - vous n'étiez évidemment pas en cause, Madame la députée, et moi non plus - le laboratoire de chimie agricole et horticole était associé à l'école d'horticulture de Châtelaine et à l'enseignement des écoles de Châtelaine et de Lullier. Par la suite, ce laboratoire a rejoint le territoire de la ville de Genève alors que, comme vous le savez, Lullier a accueilli l'école d'horticulture ainsi que les autres écoles qui la composent aujourd'hui. De manière constante, les conseillers d'Etat en charge de Lullier se sont préoccupés de recréer ou de resserrer les liens entre le laboratoire et l'école et c'est ainsi que l'on a déplacé le laboratoire sur les terrains de Lullier en 1985.
Lorsque l'école de Lullier a été reconnue comme haute école spécialisée, le laboratoire a été officiellement intégré comme antenne de recherche et développement et de transfert de technologie pour le centre de Lullier. Ceci fait partie intégrante de sa mission d'aujourd'hui. D'ailleurs, les mentions y relatives provenant de la Confédération sont dans le dossier d'homologation du centre de Lullier.
Si j'ai bien compris, vous avez eu l'occasion de faire un travail de diplôme ou en tout cas un travail en étroite collaboration avec ce laboratoire, donc vous savez probablement que pour les trois filières de l'école d'ingénieurs, par le truchement de quatre enseignants, le laboratoire dispense un certain nombre de cours, notamment de biotechnologie, de production florale, de production arboricole ornementale, de protection des plantes et fertilisation. Ses collaborateurs participent aux séminaires mis en place pour ces filières. Il existe donc bel et bien une étroite relation entre le laboratoire et l'école.
Le laboratoire remplit également l'une des missions des hautes écoles spécialisées puisqu'il participe aux opérations de formation continue organisées par les professionnels. Il a également un mandat de l'Association des horticulteurs de la Suisse romande et un autre du pharmacien cantonal pour organiser certains cours obligatoires.
Dans les missions de transfert de technologie, il agit avec les offices techniques et, souvent, il conseille les offices techniques officiels. Le rôle du laboratoire d'agronomie est bel et bien important par les liens qu'il entretient avec le centre de Lullier et particulièrement son école d'ingénieurs HES. Comme rien n'est parfait, j'imagine que l'on peut encore développer ces liens.
S'agissant de sa mission haute école spécialisée, on peut dire que le centre de Lullier, sans ce laboratoire, serait amputé d'un de ses instruments importants. Il serait fort regrettable que, pour des raisons d'organisation administrative, on décide de séparer le laboratoire d'une école qu'il a mis du temps à rejoindre, malgré une histoire commune longue de cent six ans que j'ai évoquée au début.
Voilà, Madame la députée, pourquoi le laboratoire de Lullier prend tout son sens. Il mérite que l'on explique et que l'on développe davantage sa mission - et vous nous en donnez l'occasion aujourd'hui - pour faire en sorte que tous les étudiants de Lullier en saisissent bien l'importance, si tel n'est pas le cas aujourd'hui.
Cette interpellation urgente est close.