République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 16 novembre 2000 à 17h
54e législature - 4e année - 1re session - 51e séance
IU 957
Mme Alexandra Gobet (S). Ma question porte sur la pénurie du personnel d'encadrement à l'hôpital de Loëx. En l'espace d'un mois à peine, deux sources distinctes de témoignages mettent en cause l'insuffisance du personnel chargé d'épauler les patients de l'hôpital de Loëx dans l'accomplissement des actes de la vie quotidienne.
Dans le premier cas, c'est la fille d'une patiente âgée, précédemment hospitalisée en gériatrie, qui constate qu'à Loëx sa mère est toujours dans son lit, alors que, trois jours auparavant, elle la trouvait en différents points de l'autre hôpital, des endroits qu'elle gagnait certainement lentement, mais avec plaisir.
La vieille dame lui expliquera qu'effectivement, non seulement on ne lui propose pas d'aide à la marche ou à la promenade, mais qu'on l'a forcée de surcroît à admettre la pose de couches, vu qu'il n'est pas sûr que quelqu'un soit disponible lorsqu'elle aurait besoin d'aller aux toilettes. Les infirmières passent très vite lui donner les médicaments et disent qu'elles n'ont pas le temps de faire autre chose que leur travail.
Dans le second cas, c'est la visiteuse, amie d'un monsieur âgé, qui observe la pose d'une sonde d'alimentation sur le vieil homme qu'elle avait vu assis prendre un potage quelque temps auparavant en gériatrie. Personne dans le couloir à qui poser la question. Ce monsieur non plus n'a personne pour le faire marcher ou s'asseoir. Il est alité le jour durant, avec en face de lui le poste de télévision allumé, non stop, pour toute compagnie.
Enfin, cette dame aperçoit une infirmière qu'elle interpelle. Elle dit avoir à peine le temps de faire son travail, que pour la sonde, c'est à la famille d'interroger le médecin et que la mise en fauteuil ou la marche avec les patients concernent le service animation. La dame se rend au service d'animation où un responsable aimable, mais totalement exténué, explique qu'il devrait avoir des bénévoles pour faire marcher les patients ou les mettre en fauteuil mais que, hélas, il n'en a pas. Si la visiteuse veut bien s'inscrire, il acceptera volontiers son inscription...
A la veille du budget, il ne me semble pas que le DASS sollicite des postes supplémentaires pour le maintien des fonctionnalités résiduelles des patients de Loëx, c'est-à-dire l'aide à la marche, l'alimentation et l'hygiène. Je pose donc la question : quel est le taux d'encadrement des patients âgés de Loëx pour la catégorie du personnel non infirmier et comment s'apprécie ce taux par rapport à celui qui est préconisé par le Conseil d'Etat dans les EMS pour les patients de ces catégories ?
La présidente. Je passe la parole à M. le député Krebs.
M. Georges Krebs (Ve). Madame la présidente, mon interpellation portait sur un sujet qui a déjà été traité par deux intervenants. M. Cramer y a partiellement répondu par une pirouette. Aussi, je ne pense pas utile, vu l'heure tardive, de la développer !
M. Thomas Büchi (R). Madame la présidente, est-ce que Mme de Tassigny s'est inscrite pour une interpellation ?
La présidente. Mme de Tassigny s'est en effet inscrite, mais elle n'est pas là... Voulez-vous prendre la parole à sa place ? Oui ? Alors allez-y, Monsieur le député, au nom de Mme de Tassigny.