République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 22 juin 2000 à 17h
54e législature - 3e année - 9e session - 32e séance
IU 902
Mme Myriam Sormanni (S). Je reviens sur l'interpellation que j'avais développée lors de la dernière séance de ce Grand Conseil et j'aimerais savoir, Monsieur Ramseyer, si vous me conseillez de la transformer en motion, voire plus. Cette interpellation concernait la collaboration qui devrait exister entre l'Association des parents d'élèves de tous les quartiers, les écoles, les enseignants et les TPG pour éviter la resquille dans les bus. Il faut savoir que cela se passe à grande échelle, même si c'est pour un ou deux trajets. Lorsque les maîtresses demandent de l'argent aux enfants pour aller à des spectacles, comme par hasard, tous les parents donnent l'argent ! J'explique cela depuis neuf mois et je me fais même engueuler parce que j'ose le dire. Je trouve qu'il n'est pas correct de prendre le bus sans payer. C'est du vol, il faut dire le mot, et je pense que l'on pourrait faire quelque chose à ce sujet.
En plus de cette interpellation, j'ajoute une demande à M. Ramseyer, dont j'ai parlé avec des agents de la brigade d'éducation routière. Entre parenthèses, ceux-ci disent qu'il ne suffit pas de visiter les classes une ou deux fois par année, car les enfants ont tout oublié entre-temps. Quoi qu'il en soit, comme il y a effectivement un problème de personnel, je leur ai demandé s'ils seraient d'accord d'intégrer cette notion, d'expliquer qu'il n'est pas correct d'utiliser les transports publics sans payer son titre de transport. Les agents de la brigade d'éducation routière seraient tout à fait d'accord, mais je pense qu'il leur faudrait recevoir des instructions pour cela. Je vous laisse donc le soin de me répondre quand vous voudrez.
Réponse du Conseil d'Etat
M. Gérard Ramseyer. Vous parlez de la resquille dans les TPG et vous dites qu'on devrait pouvoir punir. Mais, Madame, nous punissons ! Il y a aux TPG des contrôleurs qui sont chargés de ce travail et qui l'effectuent au mieux de leurs possibilités et de leur conscience.
Quant à savoir si la brigade de prévention routière de la police doit s'occuper aussi de l'éducation des enfants, c'est une autre paire de manches. En réalité, cette brigade a énormément de travail et effectue, comme vous le savez, un travail de fond extraordinairement important. Elle visite toutes les classes d'école plusieurs fois, mais sa mission est très stricte : elle doit enseigner les règles de la circulation routière, ainsi que les règles de comportement sur le réseau routier. Elle ne peut pas, en plus, inciter les jeunes à ne pas resquiller, en expliquant que ce n'est pas correct. Ce n'est pas son travail. Toutefois, j'ai noté votre souhait et je le transmettrai, afin qu'on introduise peut-être une notion de morale dans les cours.
Cela dit, Madame la députée, si chaque fois que quelque chose ne fonctionne pas dans cette République, on demande à la police d'y mettre de l'ordre, je devrai bientôt revenir sur mon problème d'effectif !
Cette interpellation urgente est close.