République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 22 juin 2000 à 17h
54e législature - 3e année - 9e session - 32e séance
IU 888
M. Alberto Velasco (S). Ma deuxième interpellation s'adresse à M. Cramer. J'ai appris ce matin qu'un feu d'artifice aura lieu justement pendant ce Sommet. Ce feu d'artifice a un coût de 150 000 F. Je vous rappelle que le don que le Conseil d'Etat et la Ville de Genève ont fait pour permettre aux délégués des pays du Sud de venir au contre-Sommet organisé par l'Appel de Bangkok se monte à 120 000 F ! De plus, j'ai appris ce matin qu'en vue de ce feu d'artifice les Services industriels doivent réguler le niveau du lac. Cette opération va coûter 250 000 F aux Services industriels et, par conséquent, à l'Etat. Le coût total s'élève donc à 400 000 F. Y aurait-il une possibilité de facturer cette somme aux organisateurs de ces festivités ? Je trouve que l'Etat n'a pas à dépenser 250 000 F - et encore moins les Services industriels - alors qu'il n'offre que 120 000 F pour faire venir des délégués du Sud ! Je trouve cette disproportion quelque peu choquante.
Réponse du Conseil d'Etat
M. Robert Cramer. En effet, Monsieur le député, les Services industriels répondent aux sollicitations qui leur sont adressées, lorsque des festivités exigent que le niveau du lac reste constant. Dans ce cas, le turbinage des usines hydroélectriques est impossible et cela entraîne évidemment un manque à gagner.
Vous avez appris ce matin que le manque à gagner relatif à ce feu d'artifice sera de 250 000 F. Je peux dire aussi que le manque à gagner annuel occasionné par les Fêtes de Genève est de l'ordre de 150 000 F. C'est là une pratique des Services industriels que d'admettre que des événements exceptionnels aient des conséquences sur la régulation du lac et, partant, sur la production d'énergie. Je ne pense pas qu'à l'occasion de cet événement-ci il y aura lieu de remettre en cause cette pratique. Quant à l'avenir, on pourrait en effet s'interroger pour savoir si les Services industriels ne devraient pas répercuter sur les organisateurs de ce genre de manifestation le coût du manque à gagner ainsi occasionné.
Cette interpellation urgente est close.