République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 9 juin 2000 à 17h
54e législature - 3e année - 8e session - 30e séance
IU 868
Mme Martine Brunschwig Graf. La question posée par Mme la députée de Haller est particulièrement complexe pour les raisons suivantes.
Nous sommes, sur le plateau de Pinchat, dans une région où le nombre d'habitants est en progression, ceci de façon plus surprenante que prévu par la commune de Carouge. Il est vrai que pour 2002 une nouvelle école s'ouvrira sur le site de Battelle : la Tambourine.
Que se passe-t-il pour la rentrée 2000 ? D'une part, nous savons que, d'ici à janvier 2001, il faudra compter avec la présence d'environ une centaine d'élèves supplémentaires, qui habitent tous à proximité immédiate de l'école du Val-d'Arve. Ces nouveaux arrivants sont dans des logements sociaux, je le précise, situés à environ 20 mètres de l'école. Pour eux, la solution est la suivante : soit nous les mettons au Val-d'Arve - où, à l'heure actuelle, c'est complet - soit nous les mettons dans une autre école, plus éloignée de leur lieu d'habitation.
Compte tenu du fait qu'une autre partie des habitants, un peu plus proches de l'école du Val-d'Arve, sont supposés mettre leurs enfants à l'école de la Tambourine en 2002, il a été décidé de déplacer ces enfants de manière anticipée à l'école Jacques-Dalphin ou à l'école des Promenades, pour permettre, c'est vrai, aux nouveaux enfants du quartier - dont je rappelle qu'ils habitent des logements sociaux - de fréquenter immédiatement l'école dans laquelle ils seront appelés à rester.
Cette appréciation de la situation a été faite entre les différents acteurs. Cela signifie qu'effectivement - mais cela pourra être corrigé en partie - septante élèves fréquentant actuellement l'école du Val-d'Arve et censés aller ultérieurement à l'école de la Tambourine, seront déplacés à la rentrée 2000. Cette décision tient compte du fait qu'il y a ces nouveaux arrivants dont l'implantation naturelle est l'école du Val-d'Arve, et du fait que certains élèves étaient de toute façon censés être déplacés d'ici deux ans. Cela dit, selon ce que nous avons convenu avec la commune, nous pouvons donner l'assurance suivante aux parents, à savoir que leurs enfants ne seront déplacés qu'une seule fois, s'ils le souhaitent : que ce soit l'école Jacques-Dalphin ou l'école des Promenades, celles-ci pourraient devenir l'école définitive pour celles et ceux qui l'accepteraient.
J'ai eu un entretien aujourd'hui avec M. Mouchet, conseiller administratif de Carouge responsable des écoles, qui m'autorise à dire ici que la commune prendra toutes les dispositions nécessaires en terme de transports et en terme de sécurité, pour faire en sorte que les problèmes évoqués par Mme de Haller soient résolus à satisfaction pour les élèves. Il est vrai qu'il faut arbitrer à un moment donné; en l'occurrence, le choix a été fait d'accueillir au Val-d'Arve, à la rentrée 2000, les élèves qui seront de toute façon appelés à y faire toute leur scolarité, et de déplacer ceux qui auraient été de toute façon déplacés en 2002, en leur donnant l'assurance, toutefois, qu'ils pourront rester à Jacques-Dalphin ou aux Promenades s'ils le souhaitent, afin d'éviter un deuxième déplacement.
Je termine sur quelques remarques. Nous sommes devant des difficultés importantes, Mesdames et Messieurs les députés, parce que nous devons garantir des conditions d'enseignement acceptables pour tous, ce qui exclut de prévoir des classes de vingt-sept ou vingt-huit élèves, lorsque ce n'est pas nécessaire. C'est en l'occurrence ce qui se serait produit au Val-d'Arve si nous avions cherché à mettre tout le monde dans cette école. Nous avons défini, je le rappelle, un taux d'encadrement d'un enseignant pour dix-sept élèves et ceci a des conséquences.
D'autre part, la commune a aussi des impératifs. Elle ne peut investir dans des containers scolaires, alors qu'il y a des places disponibles et qu'elle va effectivement construire une école à la Tambourine. Ceci m'amène à faire une troisième remarque : nous sommes dans un canton où le confort est maximal. Il faut quand même dire que ce qui n'est jamais garanti ailleurs l'est ici sous plusieurs formes et que, par conséquent, des déplacements de dix minutes ou d'un quart d'heure, lorsqu'ils sont accompagnés ou en tout cas bien gérés et sécurisés, peuvent être acceptés, selon l'âge des élèves. En l'occurrence, ces dernières années, nous avons placé la barre si haut qu'il est difficile d'admettre que l'augmentation du nombre d'élèves ne va pas sans quelques inconvénients. Je dois dire aussi que, parfois, les parents nous demandent la quadrature du cercle et qu'il faut trancher.
Cela dit, dans le cas présent, après m'être entretenue avec le conseiller administratif, avec l'inspecteur et avec le responsable des bâtiments, qui est M. Gmür, je suis convaincue que la solution choisie et la garantie donnée devraient permettre d'assurer à ces élèves une scolarité sans déménagement supplémentaire.
Cette interpellation urgente est close.