République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 9 juin 2000 à 17h
54e législature - 3e année - 8e session - 30e séance
IU 884
M. Gérard Ramseyer. Merci, Monsieur le député Brunier, de me permettre de m'exprimer sur cette question.
Les pétitionnaires ont déjà été reçus à deux reprises par mon département et par l'office des transports et de la circulation : c'était le 10 mars et le 8 mai de cette année. Les problèmes ont été examinés sur un plan général et des mesures de vitesse ont été effectuées. Le résultat de ces mesures de vitesse démontre un pourcentage de respect assez élevé. Ce n'est donc pas une artère sur laquelle on a relevé un nombre inhabituel d'excès. Il est cependant important d'améliorer la situation. Nous en sommes conscients et nous y travaillons en partenariat étroit avec les pétitionnaires.
Un panneau informant les automobilistes de la vitesse à laquelle ils roulent a été placé sur l'axe pour une durée limitée. Il pourra y être remis ultérieurement, mais on évite de laisser trop longtemps au même endroit de tels panneaux. Un Kit-école à la hauteur de l'école Le Corbusier est en voie d'être réalisé. Une réflexion est en cours sur l'emplacement et le nombre d'appareils radar qui doivent être posés.
Enfin, à un horizon plus lointain, en 2001-2002, la signalisation lumineuse sera adaptée sur certains passages pour piétons et sera complétée, via le programme de modernisation des carrefours, sur une partie de l'axe. Je vous rappelle à ce sujet que nous avons trois cents carrefours à améliorer à Genève, que nous en avons déjà amélioré deux cents et que ce travail est salué par la Confédération, qui a alloué, au seul canton de Genève, une subvention dans le domaine de l'amélioration des carrefours.
A l'appui de la nouvelle technologie, la vitesse des véhicules pourra être autorégulée à distance à certains endroits jugés sensibles, particulièrement en soirée. En plus, les pétitionnaires sont en contact avec la Ville en vue d'améliorer la situation sur le plan phonique en prévoyant une rénovation progressive des revêtements routiers. Cette affaire est donc en cours de traitement, tant avec les pétitionnaires qu'avec la Ville de Genève. Elle n'a pas été «schubladisée» par mon département.
J'ai cependant été sensible à votre remarque sur le nombre d'accidents qui se sont produits récemment, dites-vous. Vous avez fait allusion, en particulier, à un accident extrêmement grave où une voiture a heurté une personne qui poussait une poussette.
A cet égard, je peux seulement vous indiquer les accidents récents de ce premier semestre : le 6 avril, une automobile effectue un demi-tour sur route et percute un scooter. Il ne s'agit pas d'un problème de vitesse, mais d'une voiture qui fait un demi-tour sur route. Le 20 avril, c'est un nouvel accident, impliquant à nouveau un scooter, mais dont le conducteur ne parvient pas à freiner suffisamment vite et emboutit la voiture arrêtée devant lui. Ce n'est pas dû à la vitesse, mais à une perte de maîtrise du scooter. Le 9 mai, il y a à nouveau un scootériste qui percute l'arrière d'une voiture arrêtée au feu rouge. Ce n'est pas, là non plus, une question de vitesse, mais un scooter qui suit de trop près la voiture qui le précède. Puis arrive l'accident du 24 mai où une piétonne et son bébé sont renversés par une voiture immatriculée en France et qui roule effectivement à vive allure. C'est là un accident à mettre clairement en relation avec la vitesse. Le dernier accident, le 29 mai, concerne à nouveau un cycliste qui ne parvient pas à freiner suffisamment vite quand la voiture qui le précède s'arrête au feu rouge.
Si je parle de ces accidents, c'est pour dire qu'évidemment ils sont tous regrettables, mais que, sur une artère aussi fréquentée que celle-là, la vitesse a joué un rôle dans un accident grave, alors que les cinq autres accidents sont dus à des freinages trop tardifs, notamment de scootéristes.
Je tiens à votre disposition cette petite statistique qui est de nature à orienter, à informer les gens. Pour ma part, j'aimerais confirmer l'intérêt que nous portons à ce dossier. Je le répète, il n'est pas enterré, il est en cours de traitement avec les pétitionnaires.
Cette interpellation urgente est close.