République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 8 juin 2000 à 17h
54e législature - 3e année - 8e session - 28e séance
IU 877
M. Alberto Velasco (S). Ma deuxième interpellation s'adresse à Mme la cheffe du département de l'instruction publique. Elle concerne l'information qui nous a été donnée, selon laquelle on allait supprimer les cours de littérature suisse romande. Je ne comprends pas qu'un doyen ou un collège de professeurs se permette, disons, le luxe de supprimer ces cours sans en faire état à la cheffe du département, car, en effet, je ne pense pas que vous l'auriez autorisé, Madame Brunschwig Graf.
Réponse du Conseil d'Etat
Mme Martine Brunschwig Graf. M. Velasco m'interpelle au sujet des cours de littérature romande, à l'université.
J'aimerais rappeler un principe qui est valable pour toutes nos universités et l'université genevoise, en particulier. Il s'agit de la liberté académique qui fait que l'organisation des enseignements appartient en priorité à l'université. Lorsqu'il s'agit d'enseignement et de titulaires de chaire de professeurs ordinaires, comme vous le savez certainement, il y a d'abord une responsabilité interne, mais aussi un contrôle du conseil académique, qui doit se prononcer sur les suppressions, le maintien ou le développement d'enseignements et, bien entendu, de la présidente du département in fine, d'une façon ou d'une autre.
En l'occurrence, il s'agissait non pas d'une chaire de professeur mais d'une charge de chargé de cours. Ce qui est arrivé est très malheureux, puisque le titulaire de cette charge est décédé, et il est vrai que le département de la faculté des lettres chargé de ce dossier a un peu tardé en ce qui concerne la solution qu'il entendait donner au problème, ce qui a de facto alerté un certain nombre de personnes particulièrement soucieuses que l'enseignement des lettres romandes puisse être maintenu dans notre université.
Je rappelle que cet enseignement est fait en collaboration avec l'université de Lausanne et que le partage des charges est ainsi fait. Je suis intervenue pour préciser qu'il était extrêmement important que nous nous préoccupions de maintenir cet enseignement - sinon où se ferait-il ? - et je peux vous dire que le rectorat a déjà pris les mesures nécessaires, de sorte que tout ceci est rentré dans l'ordre.
Cette interpellation urgente est close.