République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 20 janvier 2000 à 17h
54e législature - 3e année - 4e session - 2e séance
IU 794
M. Pierre Vanek (AdG). Ma deuxième interpellation porte sur un sujet dont nous avons débattu dans cette enceinte il y a plus de six mois, durant l'après-midi du 24 juin 1999. Quelques-uns d'entre nous avaient déposé une motion - M 1289 - concernant le soutien à la «caravane intercontinentale» de paysans indiens. C'était précisément une manifestation pacifique et légitime. Je ne refais pas le débat que nous avons eu à cette occasion.
Cette motion a été renvoyée au Conseil d'Etat. M. Lamprecht s'en souvient, puisqu'il est intervenu pour ce même Conseil d'Etat. La demande de cette motion était de restituer, en quelque sorte, le subventionnement qui avait été demandé par la Fédération genevoise de coopération à cette caravane intercontinentale, subventionnement qui avait été supprimé par le Conseil d'Etat pour des raisons qui se sont avérées infondées : craintes concernant l'ordre public et Dieu sait quelles autres raisons illégitimes à mes yeux et aux yeux des motionnaires concernant le fait qu'il ne faudrait pas critiquer l'OMC dans notre ville !
M. le conseiller d'Etat Lamprecht a indiqué que, si on renvoyait cette motion au Conseil d'Etat, celui-ci en rediscuterait. C'était bien aimable de sa part. A part cela, dans l'article 148 du règlement du Grand Conseil, il est écrit que si vous n'êtes pas d'accord, Mesdames et Messieurs, avec les conclusions d'une motion que nous renvoyons, vous avez à nous rendre rapport dans les six mois sur les raisons d'un tel désaccord. C'est pourquoi je demande, les six mois étant échus, ce qu'il en est de cette motion et de ses suites.
Je dispose ici du bilan financier final très détaillé. Il s'agit d'un document intéressant concernant le financement de la démarche des paysans indiens et de ceux qui les ont soutenus ici. Le fait est qu'il reste un déficit quelque peu inférieur à la somme de vingt ou trente mille francs qu'il était prévu de leur octroyer. Il serait donc heureux que le Conseil d'Etat corrige l'erreur commise en leur refusant ce soutien à l'époque, pour des motifs qui n'ont en tout cas pas trouvé l'agrément de ce Grand Conseil.