République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 20 janvier 2000 à 17h
54e législature - 3e année - 4e session - 2e séance
IU 791
Mme Marie-Françoise de Tassigny (R). Mon interpellation s'adresse à Mme Brunschwig Graf, cheffe du département de l'instruction publique.
Décembre 1999, mois de fête à la maison, mais aussi mois des résultats scolaires. Certains parents découvrent l'échec du premier trimestre de leur progéniture. Jusque-là des faits assez banaux, même si cela occasionne des soucis aux parents et un coup de semonce pour les élèves.
Mais, est-ce normal, Madame la conseillère d'Etat, de connaître dans mon cercle le plus proche cinq situations où les parents se sont entendu dire de la part des professeurs responsables de leur progéniture la phrase suivante : «Vous devez retirer votre enfant du collège. S'il quitte le collège jusqu'au 31 janvier, son année ne comptera pas.» ?
Qu'il soit en première ou en quatrième du collège, les parents se trouvent confrontés à trouver une solution d'occupation pour leur enfant durant six mois. Est-ce positif d'entériner un échec après seulement un trimestre ? Est-ce normal de rompre un rythme scolaire avec le risque de ne plus pouvoir réintégrer la vie scolaire ? Est-ce juste de laisser les parents face à une solution souvent inabordable pour certaines bourses, soit de lui payer un séjour à l'étranger ? Est-ce une véritable égalité de traitement pour ces collégiens ? Je ne comprends pas, comme beaucoup, cette attitude du corps professoral. A l'heure où l'on parle passerelles, non-redoublement, cette éviction suggérée fortement, est-ce une solution digne de notre enseignement genevois ?