République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 19 novembre 1999 à 17h
54e législature - 3e année - 1re session - 55e séance
IU 759
Mme Martine Brunschwig Graf. L'interpellation urgente de M. Bernard Clerc portait sur la capacité de l'Etat à faire paraître des annonces dans le journal «Le Courrier» en quantité et en dimension suffisantes pour contribuer ainsi à l'amélioration de la situation financière de ce journal.
En préambule, je rappelle qu'il y a dix-huit mois le Grand Conseil, en adoptant à l'unanimité la motion qui prévoyait que le Conseil d'Etat examine des moyens d'aide indirecte et de soutien au journal «Le Courrier», exprimait ses préoccupations quant à voir persister la diversité de la presse dans notre canton.
Dès lors, vous l'avez souligné, Monsieur le député, vous avez fait en sorte que, dans les colonnes du journal «Le Courrier», paraissent aussi les offres d'emploi de l'Etat de Genève. Vous revendiquez d'autres possibilités, comme celle de modifier la dimension des annonces pour en faire profiter les différents journaux.
Je vous dirai tout même que, depuis plusieurs années, l'Etat de Genève a le devoir d'éviter, autant que possible, de faire paraître des annonces dans les journaux lorsque ce n'est pas nécessaire. Comme vous le savez, nous éditons un bulletin des places vacantes. Il est bien clair qu'il s'agit d'une instruction globale qui s'inscrit dans la durée et qui n'a rien à voir avec tel ou tel journal. Je vous rappelle aussi que le site Internet est accessible à tous et permet de connaître, en temps réel et sans problème, les offres d'emploi et les places vacantes à l'Etat de Genève.
Nous avons étudié les possibilités de renforcer l'aide aux journaux, comme «Le Courrier» et d'autres, et nous nous sommes aperçus qu'au-delà d'un certain seuil il n'était plus possible de réduire les annonces. Nous avons fait quelques estimations du coût de parution. Ces annonces doivent être lisibles et les personnes qui recherchent un emploi doivent trouver dans ce journal les informations nécessaires pour pouvoir ensuite postuler.
Les problèmes du journal «Le Courrier» sont effectivement pris en considération, mais il faut bien mettre en évidence le fait qu'une augmentation du rythme de parution des annonces provoquerait des dépenses supplémentaires, Monsieur le député, et non pas le maintien des dépenses actuelles. Nous sommes tout à fait conscients des problèmes. En revanche, nous ne pouvons pas, par le biais d'une procédure qui cherche à favoriser une certaine équité, puisqu'elle tient compte de trois quotidiens, grever le budget de l'Etat avec des dépenses qui passeraient de plus de 164 000 F par année, s'agissant des parutions systématiques dans les trois quotidiens, à 428 000 F, selon les calculs du département des finances.
Nous sommes très attachés au fait que ces annonces paraissent dans la mesure des règles établies et nous veillerons à leur maintien. En revanche, compte tenu des montants calculés, il ne nous paraît pas possible d'intensifier les rythmes de leur parution.
Cette interpellation urgente est close.
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, je vous rappelle que le meilleur endroit pour discuter reste la buvette. On a souvent de la peine à entendre les réponses !
Nous passons à l'interpellation urgente de M. Charles Beer concernant les bas salaires à Genève et qui exige une double réponse. Tout d'abord, celle de M. Segond et ensuite celle de M. Lamprecht.