République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 744
15. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Rémy Pagani : Stade de la Praille/centre commercial. ( ) IU744
Mémorial 1999 : Développée, 7491.

M. Laurent Moutinot. M. Pagani a affirmé avec raison que la gare de la Praille présente des dangers pour la population. L'étude d'impact qui a été faite met effectivement en évidence des dangers importants. Il y a bien un zéro de trop dans les chiffres que vous avez avancés, Monsieur le député, mais quoi qu'il en soit le risque est beaucoup trop élevé. Il faut également relever que le stade et le centre commercial, compte tenu de leur composition, présentent quant à eux des risques moindres.

La conclusion que le Conseil d'Etat a tirée de cette situation est qu'il n'est évidemment pas tolérable, stade ou pas stade, que la population de cette région soit exposée à des risques supérieurs à ceux du reste de la population. Par conséquent, nous sommes intervenus avec énergie auprès des autorités fédérales et auprès de l'entreprise exploitante, les CFF, pour que la gare de la Praille soit assainie. Par ailleurs, comme le mentionne l'extrait de procès-verbal dont vous avez eu connaissance, Monsieur le député, il a été précisé que toutes les conditions et mesures de sécurité devront être réunies pour la mise en exploitation du complexe. Cet assainissement est effectivement urgent et important pour la population dans un rayon d'un kilomètre et demi autour de la gare de la Praille. Dans ces conditions, nous entendons obtenir des autorités fédérales et des CFF que des mesures et un calendrier d'application soient adoptés.

J'observe qu'en l'occurrence le stade et le centre commercial nous sont utiles. En effet, cela faisait déjà un certain temps que l'on savait qu'il y avait un problème à la Praille, mais sans en avoir la mesure exacte et, cette fois-ci, cet important projet semble avoir pour effet que la Berne fédérale et les CFF prennent le problème au sérieux.

En deuxième lieu, sur le même périmètre, vous demandez pourquoi le Conseil d'Etat a jugé préférable de modifier l'assiette du stade. Réponse : ce n'est pas le cas, le PLQ tel qu'il a été présenté à la commission d'aménagement lors des travaux sur la loi de déclassement n'a absolument pas été modifié. Une partie des parcelles des voisins du camembert est effectivement dans le plan localisé de quartier, mais l'assiette n'a pas été modifiée. Les voisins, qu'une partie de leurs parcelles soit dans le PLQ ou qu'ils soient à l'extérieur, ont qualité pour recourir et vous savez d'ailleurs que les voisins recourent plus fréquemment que les intéressés eux-mêmes. De ce point de vue-là, ce recours est donc dans les normes.

A l'heure actuelle, les entreprises peuvent manifestement, pour la quasi-totalité d'entre elles, poursuivre leur activité. Il est exact qu'elles sont inquiètes de certains projets d'aménagement qui voudraient qu'à cet endroit-là soit prévue une zone de verdure. Celle-ci serait certainement un poumon raisonnable dans un quartier très dense, mais il n'est bien entendu pas question d'évacuer sans autre les entreprises et c'est précisément l'objet de la discussion que nous avons actuellement avec les recourants, dont les situations sont différentes - certains souhaitent partir, d'autres rester, d'autres encore ont des projets d'agrandissement - mais il n'y a rien là de très extraordinaire.

En troisième lieu, vous m'avez demandé, Monsieur le député, les statuts de la Fondation Hippomène. Je suis navré, le service des fondations les a probablement, mais en vingt-quatre heures je n'ai pu les obtenir. En revanche, je peux vous donner la liste des membres du conseil, c'est une information que j'ai pu recueillir : il s'agit de M. Bénédict Hentsch, président, M. Michel Barde, M. Eric Lehmann, M. Alfred Vodoz et M. Daniel Gorin, secrétaire.

Cette fondation s'est engagée par écrit à céder les terrains d'entraînement de Balexert à la Fondation du stade de Genève, et le terrain du stade des Charmilles à la Ville de Genève, ces engagements étant à l'heure actuelle écrits, mais pas dans une forme authentique ou acte d'une autre nature. 

Cette interpellation urgente est close.