République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 29 octobre 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 11e session - 48e séance
IU 742
M. Guy-Olivier Segond. Mme de Tassigny a interpellé le Conseil d'Etat sur les efforts entrepris par l'école publique genevoise pour les enfants surdoués.
Il faut relever que, pour le département de l'instruction publique, la problématique des enfants surdoués - que l'on appelle aussi enfants précoces, ce qui est considéré comme un terme plus adéquat - n'est pas simple. L'une des difficultés tient surtout au repérage de cette catégorie d'enfants.
Un des moyens dont dispose l'école pour répondre aux besoins des élèves, c'est la dispense d'âge, c'est-à-dire la possibilité, pour les enfants précoces ou surdoués, de sauter un degré. C'est ainsi que deux honorables membres du Conseil d'Etat, M. Moutinot et moi-même, avons été considérés à l'époque comme des enfants surdoués et avons bénéficié d'une dispense d'âge... (Exclamations et applaudissements.)
Cette dispense est accordée sur la base d'une batterie de tests qui sont mis en place et gérés par le département. Il y a, en moyenne annuelle, 150 demandes pour 150 élèves, qui sont signalés soit par leurs parents, soit par les maîtres. Le service de la recherche en éducation suit ces enfants sur plusieurs années. Il prépare un rapport sur l'évaluation de ces dispenses et leurs effets. Ce rapport sera public à la fin de l'année. Il sera tenu à la disposition des députés. On peut déjà observer que l'une des conclusions du rapport est que la signalisation d'enfants précoces, quelle que soit l'origine de la signalisation - l'instituteur ou les parents - est en grande partie erronée.
Par ailleurs, il y a, comme vous le savez peut-être, deux colloques sur cette question, ces prochaines semaines, l'un à Lausanne, l'autre à Morges. Le département de l'instruction publique, avec ses collaborateurs, participe à ces deux colloques.
Enfin, dernier point plus général mais qui répond néanmoins à votre préoccupation : la volonté de pratiquer des méthodes pédagogiques plus individualisées devrait permettre en partie de répondre à la problématique des enfants précoces ou surdouées.
Cette interpellation urgente est close.