République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 714
12. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de Mme Geneviève Mottet-Durand : Toxicomanie : collaboration entre DJPT et municipalités. ( ) IU714
Mémorial 1999 : Développée, 6498.

M. Gérard Ramseyer. Je réponds à l'interpellation relative à la sécurité dans les écoles, les préaux et les abords des écoles.

La brigade des mineurs, essentiellement, et nos autres services, plus rarement, n'interviennent à l'intérieur des écoles qu'à la demande de la direction. Lorsque nos enquêtes nous amènent à devoir intervenir, nous prenons également toujours contact avec la direction des établissements scolaires. Les préaux, qui sont surveillés par du personnel des écoles, sont assimilés aux écoles, et nous procédons donc de la même façon. Cette façon de faire est appliquée uniquement pendant les heures de cours ; il nous arrive d'effectuer des surveillances et des patrouilles, notamment le soir, pour contrôler les attroupements, les éventuels problèmes de drogue et de seringues.

Par contre, en ce qui concerne les abords des établissements scolaires, nous considérons ces lieux comme étant de la voie publique et nos interventions répondent aux critères usuels de notre travail. Cette façon de faire fonctionne depuis de nombreuses années sans avoir posé de problèmes et en parfait accord avec le département de l'instruction publique. Nous devons donc déplorer l'incident auquel vous faites allusion. Cela constituera l'occasion d'améliorer encore notre service. Mais je rappelle que la direction des écoles, comme je l'ai dit, est responsable de la surveillance de ses locaux et de ses préaux.

Je laisse ici la parole à M. le conseiller d'Etat Guy-Olivier, qui va compléter ma réponse sur le plan sanitaire. 

M. Guy-Olivier Segond. Madame la députée, nous avons aussi interrogé les autorités sanitaires et, en particulier, la direction de la santé. On comprend bien l'émotion suscitée par la blessure d'un enfant par une seringue abandonnée dans un préau d'école. Néanmoins, sur le plan sanitaire, il faut souligner que le risque de transmission d'une maladie grave est quasi nul, pour trois motifs principaux.

Tout d'abord, en ce qui concerne le VIH, aucun cas de transmission par seringue abandonnée, en dehors du milieu médical, n'est connu, bien que des milliers d'accidents semblables se produisent chaque année. Deuxièmement, en ce qui concerne l'hépatite B, sa forme infectieuse est rarissime parmi les toxicomanes à Genève : ceci s'explique entre autres par les campagnes de vaccination. Enfin, troisièmement, la transmission de l'hépatite C par seringue abandonnée n'a pas non plus été rapportée dans le monde occidental. 

Cette interpellation urgente est close.