République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 712
17. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Régis de Battista : Cause tibétaine. Réception du dalaï-lama. ( ) IU712
 Mémorial 1999 : Développée, 4988.

Mme Martine Brunschwig Graf. Monsieur de Battista, vous nous avez interpellés en nous demandant si le Conseil d'Etat voulait bien recevoir officiellement, comme chef d'Etat en exil, le dalaï-lama qui vient à Genève et qui sera présent le 8 août prochain.

Monsieur le député, je vais tenir au courant cette assemblée de la conversation que nous avons eue tout à l'heure en aparté. Le Conseil fédéral et le Conseil d'Etat ont toujours reconnu le dalaï-lama comme étant le plus haut chef spirituel du Tibet mais ils n'agissent pas envers la personnalité du dalaï-lama, ni diplomatiquement ni officiellement comme envers un chef d'Etat en exil.

Le Conseil fédéral l'a reçu à deux reprises au titre de chef spirituel et Prix Nobel de la paix, le 19 août 1991 et le 23 juin 1995. C'est à ce titre-là probablement que Mme Dreifuss envisage de le rencontrer. Le Conseil d'Etat a fait de même en juillet 1985, notamment. Le 8 août prochain à 10 h, mon collègue Gérard Ramseyer et le chancelier le reconnaîtront également à ce titre au nom du Conseil d'Etat, en assistant au culte interreligieux qui aura lieu à la cathédrale Saint-Pierre. A cette occasion, ils auront l'opportunité de s'entretenir avec le dalaï-lama. La rencontre est possible mais c'est sa reconnaissance au titre de chef d'Etat en exil qui ne l'est pas, car la Confédération et le Conseil d'Etat ont exclu cette possibilité.

Cette interpellation urgente est close.