République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 25 juin 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 9e session - 38e séance
IU 711
Mme Martine Brunschwig Graf. Me voilà au moins satisfaite sur un point, Monsieur le député, il y avait longtemps que je n'avais pas entendu parler de l'Association genevoise des maîtres d'éducation physique et, grâce à vous, j'ai des nouvelles.
Lors de la précédente législature, un débat intensif avait eu lieu et s'était terminé par l'unanimité touchante des députés de tous les partis. Suite à cet événement, une motion m'était parvenue, m'enjoignant à introduire dans le programme une troisième heure de gymnastique qui, d'ailleurs, n'a jamais existé, même pas depuis l'arrivée de M. André Chavanne au gouvernement, et sur laquelle il fallait impérativement statuer.
A cette occasion, j'ai annoncé qu'à Genève le développement d'activités sportives à la portée de tous nos élèves permettait de dire que l'harmonieux complément entre les deux heures existantes et ces activités-là répondait aux exigences. Ensuite, j'ai mentionné que cela n'était pas sans conséquence du point de vue budgétaire que d'introduire cette troisième heure de gymnastique, notamment en nombre de postes, évalués à l'époque à plus de soixante, sans parler des millions - je vois le visage soucieux de mon collègue Moutinot - puisqu'il s'agit, en l'occurrence, de la construction indispensable de salles de gymnastique.
Je ne dois pas être la seule à penser ainsi. En effet, il y a peu de temps, les membres représentant les vingt-six cantons ont dit, en présence de M. Ogi, tout le bien qu'ils pensaient de la proposition de modification de l'ordonnance négociée par la CEDIP qui prévoit un assouplissement de la norme de trois heures. Par ailleurs, j'ajoute que la compétence fédérale en la matière est plutôt douteuse, étant donné qu'il s'agit du seul cas de figure que nous connaissons; celui où la Confédération indique aux cantons le nombre d'heures d'enseignement à dispenser.
Mais peu importe, cette ordonnance sera adoptée avec - comme vous l'avez rappelé - les assouplissements indispensables, à savoir que l'on pourra prendre en compte des activités sportives complémentaires à l'éducation physique.
J'ai le souvenir, Madame Reusse-Decrey, de la distinction que vous faisiez entre la gymnastique, l'éducation physique et les activités sportives. Après analyse et discussions avec mes collègues, il est apparu que ces nouvelles dispositions nous paraissaient plus acceptables pour l'ensemble des cantons. M. Ogi, lui-même, a proposé cette modification et on ne peut pas dire qu'il n'est pas intéressé à la pratique de l'éducation physique.
Cette interpellation urgente est close.