République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 10 juin 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 8e session - 28e séance
IU 682
Mme Anne Briol (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse au Conseil d'Etat dans son ensemble. Lors de son point de presse du 28 avril dernier, le Conseil d'Etat a annoncé qu'il avait décidé, je cite : «de geler en 1999 les tarifs des TPG à leur niveau actuel.»
Or à peine un mois plus tard, les 5 et 6 juin dernier, les TPG ont renouvelé leurs distributeurs et ont changé de support pour les cartes à prépaiement. Ils sont passés de la carte en carton à oblitérer, à la cart@bus. Si le prix du billet unitaire est bel et bien de 2,20 F, il n'en va pas de même pour les cartes à prépaiement. En effet, avec les populaires cartes à douze parcours, la course coûtait, à l'époque, 1,83 F. Actuellement, avec la cart@bus, elle coûte 2 F, ce qui correspond à une augmentation de 9,28% de la course.
En ce qui concerne les tarifs pour les enfants et les aînés, l'augmentation est passée à 22,1%. Quant à la carte orange, son prix n'a pas augmenté, mais la prestation a fortement diminué puisqu'elle n'est plus transmissible. Elle a ainsi perdu une grande partie de son attractivité, notamment pour les personnes vivant en ménage et partageant à deux une carte orange et une voiture. Il s'agit d'un grand pas en arrière pour la promotion des transports publics.
Le Conseil d'Etat a-t-il été mis devant le fait accompli ou le conseiller d'Etat chargé des transports a-t-il laissé faire de gaieté de coeur ? Qu'entend entreprendre le Conseil d'Etat pour faire respecter intégralement sa décision ? Pour terminer, je dirai quelques mots sur la cart@bus en plastique jetable. Là également, nous relevons une inadéquation entre la volonté du Conseil d'Etat et la réalité des faits.
En effet, dans le plan de gestion des déchets adopté cette année par le Conseil d'Etat on peut lire, je cite : «L'Etat de Genève s'engage à adopter un comportement exemplaire en matière de prévention des déchets.» Bonjour l'exemple ! Ceci est d'autant plus incohérent que le précurseur de la cart@bus était la super carte verte qui était rechargeable. Pourquoi ces changements de cap à contre-courant ?
Une voix. Pour vous faire parler !
Une voix. Bravo, très bien !