République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 27 mai 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 8e session - 24e séance
M 1252-A
Résumé chronologique des études et travaux
Au préalable, il convient de rappeler que durant le premier semestre 1997, diverses études des mesures de modération du trafic et d'accompagnement, liées à l'ouverture de l'évitement de Plan-les-Ouates (28 juin 1997), ont été attentivement analysées, en étroite collaboration avec les représentants de la mairie de Plan-les-Ouates, de l'office des transports et de la circulation (DJPT) et du service des routes (DAEL).
Ces mesures, qui avaient pour but de rendre à la route de Saint-Julien, en particulier dans la traversée de Plan-les-Ouates, ses caractéristiques d'artère secondaire, de la libérer du trafic de transit, de modérer la vitesse des véhicules, d'inciter les usagers à emprunter l'autoroute, et d'adapter la régulation des feux lumineux à ces objectifs, ont été réalisées pour l'essentiel entre juillet et novembre 1997.
Dans le cadre de ces aménagements, et en complément des travaux d'adaptation des feux lumineux, des mesures physiques de modération du trafic ont été réalisées, soit élargissement de trottoirs, création d'îlots, marquage de stationnement longitudinal, et construction d'un seuil de ralentissement.
Toutefois, durant cette même période, dans le sens Suisse-France, des problèmes de saturation de la voie de sortie Perly de l'évitement dePlan-les-Ouates sont apparus, engendrant par réaction une recrudescence du trafic dans la traversée de Plan-les-Ouates. Afin d'y remédier, divers travaux ont été entrepris.
Une nouvelle régulation des feux lumineux au carrefour du chemin de Vers a été réalisée en août 1998, afin de réduire la durée des phases vertes de cet axe. La sortie Perly de l'autoroute a été modifiée par la création d'une double voie de sortie destinée à fluidifier ce mouvement ; de plus, les travaux d'adaptation du carrefour route de la Galaise, comprenant le déplacement du passage piétons existant côté village de Plan-les-Ouates afin de faciliter l'accès à la zone industrielle, ainsi qu'une adaptation de la régulation des feux lumineux de ce carrefour destinée à restreindre le trafic sur cet axe, ont été exécutés en novembre et décembre 1998.
Par ailleurs, une étude de modération du trafic sur le tronçon route du Camp - chemin de Vers est actuellement engagée, ceci toujours en collaboration avec les autorités de Plan-les-Ouates, l'OTC et le DAEL.
Afin de compléter l'inventaire des différentes mesures d'aménagement de cette route, il faut mentionner une amélioration de la régulation des feux lumineux, situés sur le tronçon route de la Galaise - route de Certoux, qui est planifiée pour la mi-mars 1999.
D'autre part, en mars 1999, l'OTC projette de modifier le carrefour du chemin du Pont-du-Centenaire, avec la mise en place de nouveaux feux lumineux et l'introduction d'une voie bus sur le tronçon chemin de la Galaise - chemin du Pont-du-Centenaire.
A titre d'information complémentaire, un projet de modération du trafic sur le tronçon douane - route de Certoux est actuellement en cours de procédure de requête en approbation LER. Cette étude a été élaborée en étroite collaboration avec la commune de Perly-Certoux, l'OTC et le service des routes (DAEL).
Coût des travaux
L'ensemble des coûts des travaux réalisés de juillet 1997 à décembre 1998 sur la route de Saint-Julien, tronçon chemin de Vers - route de Certoux, peut se subdiviser en deux parties.
La partie travaux de génie civil s'élève à environ Fr. 360 000.-, alors que les diverses adaptations de la signalisation lumineuse se chiffrent à environ Fr. 130 000.-.
Quant au financement, il est assuré dans le cadre des crédits budgétaires annuels ainsi que par le budget des routes nationales.
L'estimation du coût du projet de modération en cours d'étude sur le tronçon route du Camp - chemin de Vers se monte à environ Fr. 200 000.-.
Quant au coût de l'adaptation de la régulation prévue sur le carrefour chemin du Pont-du-Centenaire, il est devisé à environ Fr. 120 000.-.
Conclusions
Un réaménagement « lourd » de la route de Saint-Julien, en particulier dans la traversée de Plan-les-Ouates, a été envisagé. Toutefois, compte tenu du fait que la commune de Plan-les-Ouates doit, à moyen terme, réaliser d'importants travaux de mise en séparatif des collecteurs sur ce tronçon, il convient de planifier et coordonner soigneusement les travaux de collecteurs et de futur réaménagement de la chaussée, ceci dans la volonté d'une gestion optimum et rationnelle des importants montants qui devraient être investis pour ces futurs aménagements.
Il faut également relever la constitution d'un groupe de consultation relatif à l'étude d'urbanisme du secteur Praille-Bachet.
Ce groupe est composé de divers représentants des milieux publics et privés liés à l'aménagement de ce secteur ainsi que des groupements d'usagers intéressés par ce projet.
En effet, l'évolution générale de ce site, son accessibilité par divers modes de transports, sa situation, font que cet espace urbain structurant, mérite qu'une attention particulière soit vouée à la qualité de ses divers équipements. Ce groupe a pour objectif d'identifier les mesures à prendre pour assurer à ce site les qualités requises. Dans ce cadre, il doit aussi proposer des mesures de requalification de l'espace public, dont celui de la route de Saint-Julien.
Compte tenu de ces différentes données, il paraît actuellement inopportun de présenter un crédit d'ouvrage portant sur un nouvel aménagement de la route de Saint-Julien dans le secteur de la traversée de Plan-les-Ouates. Les mesures ponctuelles déjà prises, ainsi que celles qui doivent se concrétiser à brève échéance, y compris la modération complémentaire actuellement à l'étude entre la route du Camp et le chemin de Vers, devraient suffire à gérer les différents trafics de cette artère, dans l'attente d'un projet plus ambitieux qui sera dépendant des importants travaux de mise en séparatif des collecteurs communaux, ainsi que des ressources financières à disposition.
Annexe : extrait de plan
Annexe plan
Débat
Mme Nicole Castioni-Jaquet (S). Mesdames et Messieurs les députés, si on vous demande si vous connaissez Plan-les-Ouates, vous répondrez certainement que c'est la route des vacances... C'est vrai, nous avons le souvenir d'avoir traversé Plan-les-Ouates pour partir en vacances dans le midi !
Mais Plan-les-Ouates n'est pas seulement la route des vacances, surtout depuis que nous avons l'autoroute de contournement. Plan-les-Ouates est un village qui a la particularité d'être coupé en deux par la route de Saint-Julien, ce qui lui donne un aspect curieux, car on ne sait pas très bien où en est le centre. Il faudrait que l'autoroute de contournement serve vraiment à quelque chose et tout d'abord à Plan-les-Ouates, qui est d'ailleurs son autoroute de contournement, puisque dans le projet de contournement il est justement stipulé qu'il devrait éviter les encombrements sur l'axe de Plan-les-Ouates.
Mais force nous est de constater qu'actuellement le trafic est toujours aussi important dans cette commune. C'est pour cela qu'il nous paraît important et urgent que soit mis sur pied l'aménagement de la route de Saint-Julien. Toutefois, nous comprenons qu'il est actuellement prématuré de présenter un crédit d'ouvrage, compte tenu des travaux qui seront réalisés cet automne par la commune de Plan-les-Ouates.
J'aimerais néanmoins relever quelques éléments. Je ne vois pas très bien quel est le lien entre l'aménagement de La Praille-Bachet. En effet, le centre de Plan-les-Ouates est très éloigné de ce projet et sera donc excentré de cette étude.
Je profite également de ce débat pour vous soumettre un problème qui me semble tout de même important, même s'il ne revêt pas la même importance que le reste de ce projet. Je vais essayer d'être précise pour que vous compreniez bien. Au niveau de la route de Saint-Julien, quand vous arrivez depuis Carouge pour aller vers la France, vous vous trouvez sur la droite de cette route et, lorsque vous voulez tourner au chemin des Verts pour vous rendre à la place des Aviateurs, il y a un problème lors du passage au feu vert, qui semble facile à résoudre. En effet, le feu se met au vert en même temps dans les deux sens, ce qui fait qu'il est risqué de passer. J'attire simplement votre attention sur ce cas, pour que le Conseil d'Etat prenne les mesures nécessaires, afin d'éviter une interpellation urgente.
En résumé, nous espérons que les travaux qui commenceront en principe cet automne à Plan-les-Ouates vont fortement limiter la circulation et que les utilisateurs prendront l'autoroute de contournement et non les axes secondaires, car ça ne ferait que déplacer le problème.
En conclusion, nous pensons bien évidemment que le tram serait la solution idéale, car il limiterait la circulation tout en répondant à la forte demande des habitants de Plan-les-Ouates qui sont assez défavorisés au niveau des transports publics.
M. Rémy Pagani (AdG). Une fois de plus, nous avons affaire à un double discours. D'un côté on nous parle de réduction de la circulation, de qualité de vie et, d'un autre, ces idées se concrétisent par des investissements lourds pour une autoroute de contournement et la continuation d'une situation dramatique pour les riverains de la route de Plan-les-Ouates.
Nous estimons que le rapport du Conseil d'Etat est totalement inadapté : sous prétexte que la municipalité n'a pas les moyens de faire les travaux nécessaires pour le collecteur, on remet à demain les travaux nécessaires pour limiter la circulation dans ce bourg. La situation, s'agissant de cette voie d'accès, est tout à fait déplorable, d'autant plus que des investissements lourds ont été consentis pour dégager cette zone et que, malgré cela, comme d'ailleurs partout dans le canton, le trafic augmente. Alors de deux choses l'une : soit on prend les dispositions nécessaires pour réduire la circulation et faire en sorte que les utilisateurs de voiture transitent par les voies prévues à cet effet soit on laisse la situation en l'état. Mais alors, qu'on ne vienne pas quasiment tous les mois nous demander de faire des investissements importants soi-disant pour dégager les axes importants de notre canton - je pense notamment à Meyrin.
Nous estimons donc que ce rapport est totalement insatisfaisant et qu'il faut le renvoyer au Conseil d'Etat, qui pourrait, d'ailleurs, prêter à la commune l'argent nécessaire à la construction de ce collecteur, le temps que la commune puisse se refaire une santé, financièrement parlant, et mettre en place l'ensemble des mesures de réduction du trafic qui sont nécessaires dans cette commune.
M. Jean-Marc Odier (R). Effectivement, la mise en séparatif de la route de Saint-Julien et la réparation des canalisations de cet axe cantonal doivent être entreprises par la commune de Plan-les-Ouates. Il n'en reste pas moins que ce soient les promesses du Conseil d'Etat d'alors de procéder au réaménagement de la route de Saint-Julien, le nombre important de voitures qui continuent de traverser Plan-les-Ouates ou la nécessité d'améliorer la sécurité et la qualité de vie, notamment des riverains, les préoccupations des motionnaires sont justifiées et subsistent fortement après la réponse du Conseil d'Etat actuel.
Les mesures prises jusqu'à présent suffisent dans l'attente d'un projet plus ambitieux : par cette conclusion, les intentions du Conseil d'Etat nous paraissent bien mitigées, et l'on peut craindre que les promesses du Conseil d'Etat d'alors ne soient pas tenues à terme.
D'autre part, les premières mesures de modération de trafic sur la route de Saint-Julien, introduites dès l'ouverture de l'autoroute de contournement de Plan-les-Ouates, ont très nettement reporté une partie de la circulation sur les chemins communaux. Ce phénomène de report du trafic de transit sur de petites routes ou des chemins vicinaux n'est pas propre à la route de Saint-Julien; on le retrouve de manière accrue dans bien d'autres communes voisines. C'est pourquoi nous pensons que le secteur de ces différentes communes doit faire l'objet d'une étude faisant le point sur les nouveaux flux de circulation de chaque catégorie de voie de communication.
Si l'on compare le trafic automobile à de l'eau, ce n'est pas en barrant un axe que le débit diminuera. Les véhicules, comme l'eau, s'infiltrent et, s'ils sont mal canalisés, ils créent des dégâts. Il est dangereux de reporter une circulation de transit sur des voies secondaires. Il est absolument indispensable de séparer les différentes circulations et de respecter la hiérarchie des différentes voies du réseau routier.
Deux ans se sont écoulés depuis l'ouverture de l'autoroute de contournement de Plan-les-Ouates, et il nous semble important, maintenant, de réactualiser les études sur les flux de circulation non pas seulement sur la route de Saint-Julien mais dans les communes avoisinant l'autoroute, notamment les traversées de villages comme Saconnex-d'Arve, Troinex, Bardonnex, Landecy et Perly.
Comme les auteurs de la motion pour les travaux d'aménagement de la traversée de Plan-les-Ouates, nous sommes préoccupés par le transit croissant à travers les villages et pensons que le département doit entreprendre une réflexion générale dans ce domaine.
M. Chaïm Nissim (Ve). Comme les groupes qui se sont exprimés, les Verts refuseront également le rapport sur cette motion. Une fois de plus, il montre la démission du monde politique et, en particulier, la démission du département rapporteur. Le plan «Circulation 2000» prévoyait explicitement une baisse du trafic automobile en l'an 2000, évaluée entre 20 et 30%. En réalité, il y a eu une hausse du trafic automobile chaque année. Il est en effet facile de faire des prévisions optimistes, mais, sur le terrain, personne n'ose vraiment s'en prendre à la cause de tous ces maux - comme cela a été dit par mon collègue Pagani - encore moins le Conseil d'Etat actuel que le précédent... (Rires.) ...et nous le regrettons !
Les rapports se contentent de nous dire que les choses s'arrangeront petit à petit, mais, comme le dit excellemment mon collègue Odier, nous n'y croyons plus. Il faut agir concrètement.
M. Claude Blanc. C'est quoi ?
M. Chaïm Nissim. Limiter le trafic, Monsieur Blanc !
M. Christian Grobet (AdG). Je suis également très déçu de ce rapport du Conseil d'Etat. Si vous me le permettez j'aimerais rappeler une ou deux choses.
L'évitement autoroutier de Plan-les-Ouates a été réalisé à la demande du canton de Genève. Cet évitement n'intéressait absolument pas la Confédération, dont le seul souci était de relier l'autoroute qui s'achevait à l'entrée de Genève et de réaliser la jonction avec la sortie pour le raccordement avec le réseau autoroutier français. C'est du reste pour cette raison que l'évitement autoroutier de Plan-les-Ouates est une route nationale de deuxième catégorie et n'a bénéficié que d'un subventionnement de 65% de la Confédération, sur lequel, d'ailleurs, pesait une menace de désengagement de cette dernière. Il était du reste significatif, à un moment où les difficultés financières du canton ont commencé, qu'une majorité du Conseil d'Etat - dont je ne faisais pas partie - avait envisagé d'abandonner ou en tout cas de surseoir à la réalisation de l'évitement autoroutier de Plan-les-Ouates. Il a finalement changé d'optique précisément parce que les subventions fédérales risquaient de s'envoler et à la demande insistante de la commune de Plan-les-Ouates qui s'estimait en quelque sorte trahie par l'abandon d'un projet routier auquel elle tenait particulièrement pour, justement, décharger la route de Saint-Julien dans la traversée de Plan-les-Ouates.
La réalisation de l'évitement autoroutier de Plan-les-Ouates a posé de très graves problèmes, car le préavis de l'écotoxicologue cantonal était négatif en raison des charges de trafic qu'allait supporter le secteur des Palettes et du Bachet-de-Pesay et du fait que l'étude d'impact était négative. Finalement, l'évitement autoroutier n'a été admis par l'autorité fédérale qu'en raison de l'engagement très précis, effectué à l'époque par le Conseil d'Etat, de mesures compensatoires consistant à mettre la T 104 en souterrain dans le secteur des Palettes pour réduire les nuisances. D'autre part, le Conseil d'Etat s'était engagé, aussi bien vis-à-vis de la Confédération que de la commune et des différentes associations qui étaient intervenues, à modifier complètement le statut de la route de Plan-les-Ouates par des aménagements dissuasifs, cela pour canaliser le trafic de transit sur l'évitement de Plan-les-Ouates.
Que peut-on constater à l'heure actuelle ? C'est que la traversée de Plan-les-Ouates est toujours aussi utilisée qu'auparavant. Il serait du reste intéressant de procéder à des comptages. En outre, il faut ajouter les automobilistes qui utilisent l'évitement de Plan-les-Ouates. Il y a donc une grave péjoration de la situation au niveau des nuisances, puisque le projet a augmenté les possibilités de circulation et que les nuisances sont toujours les mêmes dans les zones habitées, au lieu de canaliser le trafic sur l'évitement de Plan-les-Ouates selon le but initial. Cela n'est vraiment pas acceptable.
Je rappelle que le Conseil d'Etat monocolore avait déjà retardé de quatre ans la réalisation du parking d'échange des Acacias qui aurait dû être mis en service simultanément à la mise en service de l'évitement autoroutier de Plan-les-Ouates. C'était la moindre des choses, puisque les quartiers des Acacias et de la Jonction subissent une forte augmentation du trafic de circulation avec la mise en service de l'évitement autoroutier de Plan-les-Ouates, sans que la mesure compensatoire élémentaire du parking d'échange n'ait été mise en place. Heureusement, ce chantier est maintenant ouvert. Je le dis avec quatre ans de retard, mais il ne faudrait pas reprendre le même retard pour l'aménagement de la route de Saint-Julien. Et, effectivement, je demande au Conseil d'Etat de faire ce qui s'est fait en d'autres circonstances pour des communes qui avaient des problèmes financiers dans la réalisation d'infrastructures, comme la mise en place de nouveaux collecteurs : consentir un prêt à la commune qui serait remboursé par cette dernière. Cela permettrait de démarrer rapidement et de réaliser des travaux utiles et qui répondent aux objectifs définis par le Conseil d'Etat en matière de politique des transports.
M. Laurent Moutinot. Je comprends fort bien l'impatience en particulier de celles et ceux qui habitent Plan-les-Ouates devant une situation qui n'est pas acceptable.
Le rapport qui vous a été remis décrit simplement ce qui a été fait et ce qui est actuellement encore envisagé, mais il ne parle pas d'une solution lourde sur la route de Saint-Julien dans l'attente des travaux de canalisation qui doivent être effectués par la commune. Je ne suis pas très certain, Monsieur Pagani et Monsieur Grobet, qu'à l'heure actuelle il soit très envisageable que l'Etat de Genève serve de banquier aux communes. Cela dit, la remarque faite par M. Odier doit absolument être prise en considération dans ce débat, car il est vrai - vous l'avez également rappelé, Monsieur Grobet - qu'à partir du moment où le contournement de Plan-les-Ouates a créé une sorte d'appel d'air, si l'on modifie une voie ou une autre dans un plan de circulation il y a immédiatement cette propension des voitures à se faufiler par d'autres endroits... Je craindrais donc d'un crédit d'ouvrage - c'est ce que demande la motion, il ne s'agit pas d'un crédit d'étude - qui implique, en gros, de boucher considérablement la route de Saint-Julien au niveau du village, qu'il n'ait les effets pervers pressentis par M. Odier.
En ce qui concerne le lien qui est fait dans le rapport entre le secteur du Bachet, de La Praille et Plan-les-Ouates, il me paraît, Madame Castioni, évident, dans la mesure où le Bachet-de-Pesay est tout de même la porte d'entrée de Plan-les-Ouates et qu'une bonne partie des voitures qui finissent dans le village passent au départ ou à l'arrivée à cet endroit. Par conséquent, la maîtrise de ce carrefour est nécessaire pour, de manière générale, pouvoir limiter la circulation dans le village de Plan-les-Ouates.
Enfin, Monsieur Nissim, il n'est pas possible de creuser les routes à deux années d'intervalle, parce que si quelque chose énerve considérablement la population, tous quartiers et toutes opinions confondus, c'est bien d'ouvrir une route pour la rouvrir six ou dix-huit mois plus tard ! Il faut donc faire les travaux dans l'ordre : le sous-sol, d'abord, l'aménagement, ensuite. Il faut se méfier - l'intervention de M. Grobet m'incite à insister sur ce point - des solutions simplistes en matière de circulation. Je ne peux que vous redire la détermination du Conseil d'Etat d'aller de l'avant dans une solution qui restreigne la circulation dans le village de Plan-les-Ouates, mais, pour autant, je ne suis pas d'accord de faire n'importe quoi à n'importe quelle condition !
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous arrêtons là nos travaux, nous les reprendrons à 10 h.
La séance est levée à 9 h 45.