République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 21 mai 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 7e session - 22e séance
IU 681
M. Carlo Lamprecht. Vous m'avez interpellé, Madame Bugnon, au sujet de mon intervention à l'occasion du repas du Touring Club Suisse, qui a eu lieu à Cologny, il y a quelques semaines.
Les propos qui ont été publiés à cet égard sont exacts, et je les confirme. L'information de la presse est toutefois incomplète, car j'ai fait remarquer aux convives que ce même jour, entre midi et 14 h, au centre-ville, les transports publics étaient bondés, ce qui m'a fait dire que c'était là une belle démonstration de la complémentarité entre transports publics et transports privés.
En ce qui concerne l'aménagement du territoire, j'ai laissé apparaître la même préoccupation - ce qui est mon droit le plus strict - que celle que j'ai exprimée en séance des commissions réunies de l'économie et de l'aménagement, au sujet de l'affectation des zones industrielles, à savoir la difficulté de trouver des solutions face à des projets porteurs, eu égard à des lois qui sont, à mes yeux, parfois trop contraignantes et qui manquent de souplesse.
Contrairement à ce que vous avez laissé entendre dans votre interpellation, Madame Bugnon, je n'ai adressé aucun reproche à mes collègues du gouvernement sur leur vision politique des choses. Mais tout comme eux j'ai le droit d'exprimer mon point de vue, face à une problématique d'intérêt public.
J'aimerais aussi vous faire remarquer, Madame la députée, que je n'ai aucunement exprimé mon soutien à l'initiative transports et économie. J'admets néanmoins volontiers que, dans un pays libre et démocratique comme le nôtre, il faille tenir compte des aspirations légitimes des uns et des autres, le peuple ayant l'opportunité in fine d'en décider librement. J'ai pour habitude, Mesdames et Messieurs les députés, de respecter les opinions des uns et des autres dans cette enceinte, d'où qu'elles viennent. J'ai toujours réagi ainsi dans ma vie, vis-à-vis de tout mon entourage. Cela n'implique pas que je doive partager les avis exprimés par les autres. Si nous avons été appelés par le peuple à siéger, vous, Madame la députée, et moi-même, c'est certainement parce que nous ne partageons pas toujours les mêmes avis et que nous avons le courage ou tout du moins l'honnêteté de le faire savoir.
Cette interpellation urgente est close.