République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 21 mai 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 7e session - 22e séance
IU 677
M. Laurent Moutinot. Selon vous, Monsieur Pagani, le Conseil d'Etat est focalisé sur l'Arquebuse. Il n'en est rien.
En réalité, plus de quatre cents personnes vivent actuellement sous terre dans des abris de protection civile et leur nombre augmente tous les jours. Il faut donc trouver des logements adéquats de toute urgence, et nous ne devons négliger aucune opportunité.
Je rappelle que la demande faite aux SIG de mettre ce bâtiment à disposition des requérants d'asile a été faite avant l'occupation du 1er mai 1999.
Ensuite, vous faites observer que l'on ne sait pas encore très bien où sont les surfaces commerciales vacantes, alors que le service de la statistique en publie la surface.
Je précise que le service de la statistique n'est pas en droit de nous indiquer la localisation de ces surfaces en vertu de l'article 12 de la loi sur la statistique publique cantonale. C'est évidemment regrettable, car cela nous faciliterait le travail, mais c'est la loi.
Dans cette situation, vous nous suggérez de faire une enquête en nous adressant directement aux régies, qui n'ont évidemment aucune obligation de nous répondre, ou d'enquêter sur le terrain, ce qui prend forcément du temps et demande des moyens humains importants, ce qui coûte cher.
Mais cela n'est pas une raison pour ne rien faire. Trois actions sont en cours. Tout d'abord, je vous remercie chaleureusement, Monsieur Pagani, de m'avoir remis votre liste des locaux vides ; celle-ci fera l'objet d'un examen attentif et je souhaite pouvoir y trouver toute une série d'opportunités.
Ensuite, je remercie chaleureusement les milieux immobiliers qui commencent à nous faire des propositions de locaux vides qui pourraient être réutilisés. J'espère que ce mouvement fera tache d'huile.
Enfin, je vous rappelle que le Conseil d'Etat a mis sur pied une cellule-logement requérants d'asile, dont la tâche est de trouver des solutions, notamment par l'intermédiaire de son chargé de mission, M. Labarthe, qui fait toutes les démarches pour trouver des surfaces disponibles.
La conjonction de ces trois éléments : l'aide de M. Pagani, de la Chambre genevoise immobilière et de la cellule logement, nous permettra - je pense - de trouver de meilleures solutions que par le biais d'enquêtes difficiles à mener sur le terrain ou par des statistiques.
Cette interpellation urgente est close.